Le Dernier Survivant (The Quiet Earth)
Lorsque Zac Hobson se réveille, il se rend très vite compte que quelque chose a changé : tous les êtres vivants ont disparu, le voilà désormais seul au monde. Et il ne tarde pas à comprendre qu’il y est pour quelque chose, ayant travaillé sur un étrange projet scientifique nommé "flashlight". Mais si lui est toujours là, pourquoi n’y en aurait-il pas d’autres comme lui ? Zac se lance alors à la recherche d’hypothétiques survivants...
Petite précision : en dépit d’une situation de départ et de quelques scènes (au début du film) à peu près identiques, Le Dernier Survivant n’ a rien, mais alors absolument rien, à voir avec Le Survivant, tiré d’un roman signé Richard Matheson et produit par la Warner, dans lequel le héros était interprété par le célèbre Charlton Heston !
En fait, Le Dernier Survivant fait partie de ces petits films dont on connaît surtout la jaquette (n’est-ce pas ?) pour l’avoir vue et revue au vidéo club... mais sans jamais avoir osé louer le film ! Pourquoi ? Parce que le sujet semble un peu étrange, que les acteurs sont inconnus et que la mention "sélection Avoriaz" laisse entendre que le film n’a remporté finalement aucun prix.
Pourtant, il ya de vrais bons moments dans ce films que certains (mais ils sont rares ...) considèrent comme culte. Notamment ce moment, peu après le début, dans lequel Zac sombre peu à peu dans la folie, douce au début, un peu plus dure ensuite, massacrant un christ dans une église à coups de fusil à pompe et habillé en femme... Il y a aussi une étonnante scène de cul (non, je ne dis pas ça pour être vulgaire : c’est une scène dans laquelle, de manière très étonnante, on discerne furtivement mais nettement un cul... ceux qui ont vu le film me comprendront) et il y a surtout la fin, mais on y reviendra.
Disons le franchement : on ne comprend pas tout. Ce qu’on comprend, c’est qu’il y a eu une expérience scientifique visant à capter une fantastique source d’énergie, que l’univers est devenu instable et que seuls ont survécu ceux qui, au moment où le phénomène s’est produit, étaient très précisément sur le point de mourir. Pour le reste, ça reste très nébuleux et le réalisateur Geoff Murphy (auquel on devra quelques années plus tard Freejack) n’essaie d’ailleurs à aucun moment d’expliquer quoi que ce soit, mais c’est précisément ce qui fait le charme de ce film, qui par moments ne semble pas tout à fait fini...
Il y a même quelques longueurs, l’intrigue sur le "triangle amoureux" formé par les deux survivants et la survivante apparaissant davantage comme du remplissage que comme un élément réellement indispensable à l’avancée de l’intrigue, même s’il est toujours amusant de s’apercevoir qu’il suffit d’être trois (sur une planète !) pour que l’un des deux hommes veuille piquer au second ce qui lui appartient. Mais clairement, là n’est pas le propos du film.
Alors quel est le propos du film, me direz-vous ? C’est là qu’on en vient à cette fin assez extraordinaire qui soulève un certain nombre de questions, auxquelles il vous faudra tenter d’apporter une réponse par vous même ! Qu’est-il arrivé cette fois à Zac ? Que sont devenus ses deux compagnons ? Quel est donc cet étrange phénomène ? Pourquoi une planète ressemblant à Saturne semble-t-elle se lever à l’horizon ? Vous serez sans doute surpris, si vous faites des recherches sur internet, de voir les (très) différentes interprétations de cette fin par ailleurs esthétiquement superbe. Et comme mon interprétation personnelle n’a pas plus de valeur qu’une autre... je n’en dirai pas plus !
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