Dark Mirror
Deborah, Jim et leur jeune fils Ian ont quitté Seattle pour Los Angeles et emménagent dans une maison ayant appartenu à un célèbre peintre. Deborah, qui est photographe, est immédiatement séduite par les étranges vitrages, qui confèrent à l’intérieur de la maison une superbe luminosité. Mais ces vitrages, comme les miroirs de la maison, semblent posséder d’étranges propriétés et lorsque Deborah se prend en photo devant l’un d’eux, elle libère quelque chose... et va rapidement se rendre compte que toutes les personnes qu’elle prend en photos disparaissent peu de temps après.
On peut se retrouver dans une maison hantée sans entendre sans arrêt des portes qui grincent et sans avoir de fantômes monstrueux qui vous attendent dans le grenier ou dans la cave. C’est plutôt une bonne nouvelle pour ceux qui seront spectateurs pour le 25ème fois d’un film qui commence de la même manière que Dark Mirror !
Pablo Proenza, qui a également signé le scénario et le montage du film parvient en effet à nous surprendre, de bout en bout du film, avec des effets parfois inattendus, des idées assez nouvelles (comme celle du verre censé être capable d’empêcher des esprits d’entrer... ou de sortir d’un lieu) ou encore un petit "twist" scénaristique à la façon de M. Night Shyamalan.
Quant aux acteurs, Lisa Vidal (vue récemment dans la série The Event) tient le film sur ses épaules auquel elle parvient à donner une certaine intensité, aux côtés d’un David Chisum (Des Zombies Dans l’Avion) assez quelconque.
L’ensemble est étonnament réaliste. Qu’il s’agisse de la voisine allumeuse qui se prend pour une star, de la vieille dame qui passe son temps à épier tout de le monde de sa fenêtre, du gamin un peu pleurnichard et pas spécialement sympathique, de la folle furieuse du parking ou encore des deux employeur potentiels de Deborah qui n’ont pas envie de l’embaucher mais "se la taperaient bien", on est plongé dans la vie quotidienne d’un couple d’américains très moyens. Deborah et sa famille sont en effet des gens des plus ordinaires, dans un environnament ordinaire et il n’est pas difficile de s’identifier à eux, ce qui contribue à rendre l’ambiance du film un peu plus pesante et angoissante.
Les amateurs d’effets spéciaux spectaculaires, de tueurs effrayants et de meurtres sanglants seront peut être un peu déçus par Dark Mirror, mais les amateurs de fantastique devraient être séduits par la qualité et le sérieux du scénario et par une fin pas vraiment joyeuse qui nous change un peu de l’ordinaire hollywoodien.
On attendra donc avec curiosité, voire avec impatience, le prochain film de Pablo Proenza...