Event Horizon, le vaisseau de l’au-delà
Ils sont nombreux, ceux qui critiquent Paul Anderson et ne voient en lui qu’un tâcheron spécialisé dans la mauvaise série B de SF. Il est clair que l’homme n’est pas un génie ... depuis le temps, on s’en serait rendu compte. Mais ce n’est pas pour autant que son travail est de mauvaise qualité. Bien au contraire, il possède un certain savoir-faire, une certaine efficacité, même si tout cela manque parfois cruellement d’originalité. Et il y a parfois de bons moments dans ses films.
D’abord, saluons le casting : Sam Neil (qui a participé à un certain nombre d’excellents films, tels que Jurassic Park, L’Antre de la Folie, et Lawrence Fishburne, plus connu sous le pseudo de Morpheus (dans Matrix, bien sur).
Le scénario est intelligent : l’Event Horizon, premier vaisseau conçu pour "replier l’espace" selon les théories désormais bien connues des "trous de ver", disparaît ... pour ne revenir que 7 ans plus tard. Très vite on comprend que le passage qu’il a ouvert dans l’espace l’a envoyé beaucoup plus loin que prévu ... dans une autres dimension, là où les forces du mal et les ténèbres règnent ... bref, en enfer.
Et nos héros (un équipage à la Alien) sont d’abord confrontés à des hallucinations issues de leur passé et de leurs sentiments de culpabilité, avant de devoir faire face à un Sam Neill possédé par les forces du mal et complètement transfiguré. Bref, un bon film, bien fait, bien réalisé, entre Hellraiser et Sphere (qui entre nous, est nettement moins prenant qu’Event Horizon).
Rien à dire, pas de critiques particulières à formuler. Bien au contraire, j’aurais presque tendance à dire qu’on reste sur sa faim et qu’un Event Horizon 2 serait le bienvenu !
On ne peut vraiment pas s’empêcher de penser, en voyant ce film, au différents épisodes de Hellraiser. Jusqu’à Sam Neill, sur la fin, qui ressemble comme deux gouttes d’eau, mais sans les aiguilles, à ce bon vieux Pinhead (tête d’épingle) !