The Boy
Pour échapper à son mari Cole qui la bat, Greta s’enfuit, quitte les Etats Unis et trouve un job de baby-sitter dans un manoir perdu dans la campagne anglaise. Mais l’enfant dont elle doit s’occuper n’est pas comme les autres... Il s’agit d’une poupée grandeur nature que les "parents", âgés, traitent comme leur enfant, prénommé Brahms. Greta va donc devoir respecter des consignes bien précises en leur absence : ne jamais couvrir son visage, lui changer ses vêtements chaque jour, lui lire une histoire avant qu’il s’endorme, ne jamais le laisser seul, le nourrir. Mais Greta, jugeant cela absurde, ne va pas respecter ces consignes. C’est alors que des phénomènes inexplicables et inquiétants vont commencer à se manifester...
Dire que The Boy est un film d’horreur serait sans doute un peu exagéré... car il n’y a dans le film aucune scène particulièrement sanglante. Les amateurs d’horreur classique risquent donc d’être déçus. Ceux qui en revanche sont plus sensibles à une ambiance, à une lente montée du suspense, aux visions fugaces et aux bruits dérangeants, seront dans leur élément.
Pour son deuxième film, William Brent Bell a choisi de laisser tomber le "found footage" qu’il avait utilisé (plutôt bien, cela dit) pour Devil Inside, pour adopter une réalisation beaucoup plus classique. Et il n’a pas choisi la facilité avec ce film qui ne joue pas la carte du spectaculaire, ni de l’horreur traditionnelle.
Mais il faut reconnaître qu’il s’en sort bien, très bien même. Et cela se remarque avec dès les premières images, avec un soin du détail qui ne laisse rien au hasard. Le coup d’oeil de Greta dans le rétroviseur ainsi que sa réaction dans la toute première scène du film, dont on comprendra un peu plus tard la signification, en est une bonne illustration. The Boy est d’ailleurs un film qui gagne a être revu, car beaucoup de petits détails prennent tout leur sens lorsqu’on connaît la fin du film (qu’on ne révèlera pas).
Pour ce qui concerne les acteurs, tout repose sur Lauren Cohan (déjà vue dans la saison 3 de Supernatural mais surtout dans The Walking Dead, dans le rôle de Maggie Greene), qu’on retrouve sur pratiquement chaque plan... et elle assure, même lorsqu’elle se retrouve seule pour donner la réplique à la poupée Brahms !
Quant au scénario, il est assez malin pour qu’on ne sache pas sur quel pied danser jusqu’au dénouement, en dépit des indices habilement distillés tout au long du film. A-t-on affaire à un esprit qui "habiterait" la poupée Brahms ou à autre chose ? A moins que ce soit Greta qui sombre peu à peu dans la folie... ? Vous ne le saurez qu’en regardant ce film, qui mérite d’être connu, ne serait-ce que parce qu’il se démarque de la production habituelle des films de (ce) genre !