Devil Inside

Isabella Rossi n’a jamais compris qie sa mère soit devenue folle et ait assassiné 3 personnes 20 ans plus tôt... Deux jeunes exorcistes qui exercent en marge de l’Eglise avec des méthodes expérimentales, utilisant science et religion, vont venir à son aide. Selon eux, sa mère Maria est possédée par une entité particulièrement puissante et dangereuse, formée de quatre démons...
Le procédé est désormais bien identifié depuis le fameux projet Blair Witch et les producteurs de paranormal Activity en usent et en abusent : un budget famélique (1 million de dollars), des acteurs inconnus, une campagne publicitaire un peu sulfureuse et une forte tendance à entretenir l’ambiguité entre fiction et réalité. Dans le cas de Devil Inside, ils ont ainsi laissé entendre que le Vatican désapprouvait le film et ont organisé une avant-première à Paris, de nuit, dans une chapelle. Quant au film, il est réalisé sur le mode "docu fiction" et se termine en renvoyant les spectateurs sur un site internet sur lequel ils sot censés trouver davantage d’éléments sur "l’affaire Maria Rossi" !
En dépit de cres ficelles un peu grosses, toutefois, il faut bien avouer que la recette fonctionne plutôt bien.
Le scénario n’a pourtant rien de bien extraordinaire, pas plus que les scènes de possession et d’exorcisme, avec leur lot d’insultes, de lévitation, d’yeux révulsés, d’impossibles contorsions ( et de craquemenbts d’articulations qui vont avec)... bref, il ne manquait que le jet de vomi pour remplir la cahier des charges défini il y a plus de 30 ans dans L’Exorciste. Et les acteurs ne marqueront sans doute pas l’histoire du cinéma.
Alors pourquoi le film fonctionne-t-il ? Peut être parce qu’il joue la carte de la pseudo-réalité, d’une certaine simplicité, avec un mélange assez astucieux de religion et de science, qui donne pafois l’impression de passer d’un extrait de L’Exorciste à celui d’un épisode d’Urgences ou de Docteur House !
Et même si le procédé de "cinéma-réalité" a déjà été utilisé pour traiter le même thème ( avec davantage de talent d’ailleurs) dans Le Dernier Exorcisme, il n’est pas encore assez usé pour lasser le spectateur, d’utant que le film s’avère étonnamment court (83 minutes) !
Mais attention quand même à ne pas trop tirer sur la (grosse) ficelle avec une éventuelle suite qui reprendrait les mêmes ingrédients... ça pourrait rapidement devenir indigeste !
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