Platinum End
Depuis la mort de ses parents, Mirai est maltraité par son oncle et sa tante. Décidé à mettre fin à ses jours, il est sauvé par Nasse, un ange qui lui apprend que la succession de Dieu est ouverte et qu’il a été choisi pour affronter 12 autres candidats pendant les 999 jours qui restent avant la fin du règne de Dieu. Nasse fait don à Mirai d’ailes, d’un arc et de deux flèches, une rouge et une blanche. Quiconque sera touché par la flèche rouge tombera amoureux(se) de lui. Et quiconque sera touché par la flèce blanche mourra. Mais alors que Mirai est sur le point de refuser de participer à la compétition, il se rend compte que certains candidats sont prêts à tout pour gagner, en particulier celui qui se fait passer un super-héros du nom de Metropoliman, qui ne cherche qu’à éliminer tous ses concurrents...
Les très nombreux fans de Death Note n’ont pas manqué et ne manqueront pas de se ruer sur ce nouveau manga de Tsugumi Oba et Takeshi Obata. Evidemment, ils ne manqueront pas de noter quelques similitudes entre la série culte et cette nouvelle saga, tant elle sont évidentes.
Certes, les anges de Platinum End diffèrent quelque peu des anges de la mort de Death Note, mais on retrouve dans cette nouvelle saga un système de règles complexes assez semblable à celui qui régissait l’utilisation du fameux carnet... On pourrait donc penser qu’il y a derrière le scénario de Platinum End une réflexion marketing ayant conduit les auteurs à ré-utiliser les recettes du succès de Death Note, en y ajoutant une petite touche de super-héros devenue très tendance ces dernières années.
Quoi qu’il en soit, Platinum End s’avère assez original et intéressant... mais moins que Death Note ! C’était assez prévisible, cela dit. Après avoir produit un chef d’oeuvre du genre, il était presque impossible de faire ne serait-ce qu’aussi bien. Les auteurs étaient d’ailleurs sans doute conscients du problème, en introduisant dans Platinum End davantage d’action, alors que l’intérêt de Death Note résidait dans son scénario incroyablement tortueux et dans la lutte intellectuelle et psychologique entre les deux principaux personnages. Malheureusement, les scénes d’action, en dépit de dessins souvent superbes, s’avèrent assez confuses et bien moins réussies que, par exemple, celle du match de tennis entre Light et L dans le tome 2 de Death Note ! Et les tentatives d’introduire de l’humour dans la série tombent généralement à plat.
Il ne faut donc pas s’attendre à éprouver la même fascination et la même immersion qu’avec Death Note, même si Platinum End n’est pas inintéressant pour autant et se situe assez nettement au dessus de la plupart des mangas du même genre. On retiendra néanmoins son scénario original et ambitieux, même s’il est loin d’être à la hauteur de celui de Death Note et un peu moins "adulte". Mais pouvait-il en être autrement ?