Planète 51 (Planet 51)
Lem est un jeune garçon qui vient de décrocher un premier job au planetarium de Glipforg. Lui et soin ami Skiff sont des fans des films des "humaniacs", des monstres extra-terrestres ayant des pouvoirs hypnotiques capables de transformer leurs victimes en zombies... Mais un véritable vaisseau extra-terrestre va débarquer dans le voisinage, avec une étrange inscroiption : NASA ...
Renverser le point de vue habituel pour imaginer une planète alien "envahie" par les terriens était une bonne idée. Imaginer que l’arrivée du vaisseau terrien puisse "réveiller" un petit robot d’exploration envoyé quelques années auparavant également. Faire du pilote de la NASA une sorte de grand benêt aussi. Bref, il n’y a pas grand chose à redire sur le scénario de ce "petit" film d’animation qui a quand même coûté la bagatelle de 70 millions de dollars !
C’est davantage sur la manière de traiter ce scénario qu’il y aurait à redire. Quel intérêt de situer l’action sur une autre planète si c’est pour en faire une version idéalisée de l’amérique des années 50 (le chiffre 51 est une référence à cette période aussi bien qu’à la fameuse base 51) ? A part leur peau verte et leurs charmantes petites antennes, les habitants de la planète n’ont en effet pas grand chose d’extra-terrestre ! Certes leurs voitures se déplacent sans roues en flottant à quelques centimètres du sol, mais à part ça ... En plus, ils parlent notre langue (sans qu’aucune explication soit fournie) !
Pour le reste, on ne peut pas dire que l’action soit trépidante et que l’humour soit ravageur. On est loin de Shrek ou de Monstres Contre Aliens... Il n’y a même pas un méchant digne de ce nom puisque le Général Grawl, après avoir poursuivi Chuck et Lem, finit par se rendre compte qu’ils sont inoffensifs et cesse les hostilités. Et en l’absence d’humour au second degré que les ados et les adultes auraient pu apprécier, le réalisateur a choisi de truffer le film de références, ce qui est un procédé un peu facile... Certes, l’animal domestique qui ressemble à un petit alien à 4 pattes et dont l’urine acide est capable de faire tomber les réverbères est assez bien vu, mais les références à Star Wars (multiples) sont un peu lourdingues, de même que celles (déjà vues de nombreuses fois) à E.T. et Terminator !
Planète 51 est un donc un film plein de bonnes intentions, à tous points de vue... et peut être même un peu trop ! Un peu plus d’ironie, un peu plus de mordant auraient été les bienvenus. On peut également regretter l’absence de "stars" pour ce qui concerne les voix françaises. A la différence de la version originale, dans laquelle on retrouve notamment Dwayne "The Rock" Johnson, Justing Long (Galaxy Quest, Jeepers Creepers), Jessica Biel (Blade Trinity, Next), Gary Oldman et John Cleese, la seule célébrité française apparaissant au générique est Vincent Cassel ... même si on apprécie le clin d’oeil fugitif des voix des frères Bogdanoff !
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