La Planète Des Singes : Suprématie (War For The Planet Of The Apes)
Deux ans après l’affrontement entre les singes de César et un groupe d’humains ayant survécu à la grippe simiesque, César et les siens se sont installés dans une forêt, où ils vivent paisiblement. Jusqu’au jour où ils sont attaqués par les hommes du colonel McCullough, un ancien officier bien décidé à éliminer César pour rétablir la suprématie de l’homme sur la planète. Mais la grippe simiesque a évolué, s’attaquant désormais aux cordes vocales des humains, les privant peu à peu de la parole. Au cours de l’atttaque, la femme et le fils de César sont tués. Fou de rage, ce dernier décide de se venger...
La boucle est bouclée : avec ce dernier épisode de la trilogie de César, nous apprenons enfin pourquoi les humains rencontrés par Charlton Heston dans le film de 1968 étaient privés de la parole.
Ce n’est pas la seule référence aux premiers films de la saga que vous pourrez trouver, le film en étant truffé (du prénom de la petite fille muette à celui du fils de César, pour ne citer que les plus évidentes et vous laisser le plaisir de découvrir les autres par vous-même).
Autre inspiration du film de Matt Reeves, Apocalypse Now (et un certain nombre d’autres films de guerre), avec le personnage du colonel McCullough, remarquablement interprété par Woody Harrelson, qui rappelle celui du colonel Kurtz (Marlon Brando) dans le film de Francis Ford Coppola (sans oublier la référence directe au film avec un tag rappelant l’affiche du film et le titre en forme de jeu de mot Ape-Pocalypse Now).
De plus en plus de singes à l’écran et de moins en moins d’hommes... Matt Reeves n’a pas hésité à prendre des risques avec ce film où les sous-titrages sont nombreux, pour déchiffrer les dialogues, nombreux et longs, entre les singes (très peu d’entre eux étant dotés, comme César, de la parole). Cela peut sembler perturbant, voire rebutant... car on a par moments davantage l’impression de regarder un documentaire animalier plutôt qu’un blockbuster hollywoodien...mais curieusement, cela passe bien.
Le réalisateur profite même de l’internement de César dans un camp de travail dirigé par son ennemi McCullough pour faire passer un message social assez appuyé qu’on n’attendait pas dans un film de ce genre !
Pour le reste, pas de surprises. Les effets spéciaux, notamment de motion capture concernant les singes et en particuliers les expressions faciales de César (toujours interprété par Andy Serkis), sont toujours aussi bluffants. Et les scènes d’action ne manquent pas. Mais étonnamment, et c’est plutôt une bonne surprise, ce n’est pas ce qu’on retient de ce film assez étonnant, qui rend un bel hommage, sensible et intelligent, à la saga commencée 50 ans avant !