La malédiction (The Omen)
Sorti en premier dans les salles obscures au Royaume-Uni le 6 juin 1976 (on notera le symbolisme), The Omen nous narre le début des aventures de la progéniture du diable (ce film étant le premier chapitre d’une trilogie).
A Rome, un 6 juin à 6h du matin naît le fils de l’ambassadeur américain, mais suite à un échange malheureux de bébés, Robert et Katherine Thorn devront élever à leur insu le petit Damien, fils de Satan. Par la suite, le nombre de morts gravitant autour de l’enfant qui a désormais 5 ans étant suffisamment important, Robert Thorn, mis en garde par le père Brennan et le photographe Keith Jennings, découvre que son "fils" n’est autre que l’Antéchrist. Mais n’est il pas trop tard ?
The Omen fut réalisé par Richard Donner encore tout jeune réalisateur (tout est relatif il avait 46 ans à la sortie du film), connu pour avoir travaillé essentiellement pour la télévision. Or celui qui connaît un minimum le travail de Donner sait que ce dernier ne peut être taxé de tâcheron... ni d’auteur. Donner fait relativement bien son travail, servant la cause du divertissement de manière honnête, un artisan du cinéma populaire US en somme (on lui doit ainsi le premier Superman avec C. Reeve ou les Lethal Weapon (VF : L’arme fatale)).
Bref ne pas s’attendre à un film subversif, malsain comme le thème pourrait le laisser supposer, à la différence du chef d’oeuvre de R. Polanski, Rosemary’s Baby. Le scénario laissant peu de place aussi à la fantaisie, nous partons du postulat que Satan existe et qu’il fera tout pour que Junior domine le monde. Chez Polanski, le doute était de mise... Mais ne boudons pas notre plaisir, ce long métrage ayant aussi la particularité d’avoir une excellente bande son composée par Jerry Goldsmith, qui au passage reçu pour cette dernière l’Oscar de la meilleur musique de film.
Richard Donner nous sert ainsi un thriller fantastique efficace à défaut d’être original qui fait office de bon divertissement made in Hollywood jouant ainsi avec les peurs de nos amis catholiques. Que demande le peuple ? Pas grand chose, sachant qu’en plus l’interprétation est à l’avenant, avec un Gregory Peck (Robert Thorn) toujours aussi classe et une Lee Remick (Katherine Thorn) qui n’est point en reste, tout comme les seconds rôles, Billie Whitelaw (Mrs Baylock) ou Harvey Stephens (Damien) parfait dans son rôle de tête à claques !
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Hollywood comme à son habitude eu la délicieuse idée de tourner un remake de ce classique en 2006...
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