La Cadillac de Dolan (Dolan’s Cadillac)
Souvent, Stephen King est synonyme de fantastique. Mais là aussi, pas toujours... On pourrait citer Misery, Les Evadés, Dolorès Claiborne. Ce ne sont d’ailleurs pas les plus mauvaises adaptations des romans de King ! Mais même lorsque les romans (ou les nouvelles, comme ici) n’ont rien de fantastique, les réalisateurs se sentent obligés de rajouter une apparition fantômatiquen généralement a motié décomposée... sans doute pour ne pas décevoir les fans ! C’est le cas ici, une fois de plus...
Dolan (Christian Slater) est un truand particulièrement antipathique, qui s’enrichit grâce à un traffic de prostituées qui immigrent clandestinement à la frontière mexicaine et n’hésite pas à se débarrasser de témoins gènants. Elizabeth, malheureusement pour elle, se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. En dépit de tentatives d’intimidations, elle accepte de témoigner contre Dolan et bénéficie d’un programme de protection des témoins. Mais Dolan parvient à se débarrasser d’elle.
Son mari, un instituteur, devient alors obsédé par l’idée de la venger. Dolan étant constamment protégé, il décide de l’attaquer lorsque celui-ci se déplace... mais sa Cadillac est puissamment blindée. Il conçoit alors un plan particulièrement ingénieux, mais aussi très difficile à mettre en oeuvre. Il commence par se faire embaucher sur un chantier, pour effectuer un travail particulièrement éprouvant ...
Disons le franchement, la première partie du film est ennuyeuse, d’une banalité affligeante. Et la tentative de faire du personnage de Dolan un truand fascinant, aussi pervers qu’érudit à la façon d’un Hannibal Lecter (Le Silence des Agneaux) ou d’un Hans Gruber (Piège de Cristal) échoue assez lamentablement, la faute à des dialogues à côté de la plaque, même si Christian Slater fait de son mieux, parfois en surjouant.
Les deux autres acteurs principaux en revanche, Wes Bentley (c’est un comble, concernant un film sur une Cadillac !), déjà vu dans Ghost Rider et Emmanuelle Vaugier (une habituée de séries telles que Highlander, First Wave, Charmed, Smallville, Andromeda, Masters of Horror, Supernatural), s’en sortent mieux.
Et heureusement, la seconde partie du film est bien meilleure, même si on voit assez rapidement venir l’idée générale du plan de l’instituteur. Quant à l’exécution du plan en lui-même, elle est franchement réjouissante. Sa vengeance est lente et terriblement efficace ... mais surtout originale !
Toutefois, on peut regretter que pour en fois, le réalisateur n’ait pas suivi la trame exacte du texte de Stephen King. En raccourcissant le début du film et en détaillant davantage les différentes étapes de son plan diabolique, le film aurait sans doute gagné en suspense et en efficacité. Mais même ainsi, ne serait pas devenu un chef d’oeuvre pour autant. Car même Stephen King cède parfois à la facilité ...
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Je ne voudrais pas être accusé de glisser un "spoiler" ... mais quand même, le scénario du film rappelle furieusement un cartoon dans lequel un coyote tente d’attraper un bip-bip !
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