Barbarella
De nos jours nous sommes habitués à voir d’excellentes d’adaptations de bandes dessinées. Dans des genres très différents, Sin City ou Spider Man par exemple sont deux chefs d’œuvre du cinéma d’aujourd’hui. Je n’ai qu’un souvenir vague de Barbarella, la BD de Jean Claude Forest, à mi-chemin entre la SF et l’érotisme, à moins que ce soit l’inverse ... mais je n’ai pas le souvenir qu’elle ait été ridicule. On ne peut, hélas, pas en dire autant du film. Mais qu’est ce que Jane Fonda est venue faire dans cette galère ?
Barbarella, le film, représente pour moi ce qu’il ya de pire dans la SF. Si la science-fiction est restée si longtemps une sous-culture, raillée, méprisée, c’est notamment à cause de films comme celui-là.
Si encore on pouvait le ranger dans la catégorie des comédies, ou des films érotiques ... mais même pas. Ce film ridicule, sans queue ni tête, doté d’une bande son digne de La Croisière s’Amuse, se prend dramatiquement au sérieux.
Je ne rentrerai pas dans le détail de l’intrigue, qui est par ailleurs sans intérêt. Ni dans une critique des effets spéciaux ... effectivement très spéciaux.
On peut essayer de se montrer compréhensif ... considérer que ce film a été réalisé en pleine période « baba cool » et excuser un certain nombre de choses ... Passe encore qu’en l’an 40 000, on soit consés se saluer en disant « love » ... mais trop, c’est trop. Si un réalisateur abuse de la fumette, c’est son problème, pas celui des spectateurs. Et s’il a envie de filmer Jane Fonda en tenue sexy (on sait que Vadim était un grand amateur de belles femmes, ce qu’’on ne saurait lui reprocher) qu’il le fasse pour son usage privé, sans prendre comme prétexte un film comme Barbarella.
Car encore une fois, ce qu’on ne peut pardonner à ce film, c’est qu’il constitue une insulte à la Science-fiction de qualité. Il ridiculise un genre qui, à l’époque, avait du mal à s’imposer et n’avait vraiment pas besoin de cela. Comment peut-on se dire artiste, se dire réalisateur, et commettre ce genre d’ânerie ?
On dit souvent que le plus grand nanar de l’histoire de la SF est Plan Nine From Outer Space de Ed Wood... mais pour moi, il n’arrive pas à la cheville du Barbarella de Vadim !
Dans un genre très proche de Barbarella, il y a Zardoz, avec Sean Connery. Même époque, même esprit, même univers visuel... et on apprécie d’autant mieux l’écart qu’il peut y avoir entre un nanar et un bon film !
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