Les Aventure d’Un Homme Invisible (Memoirs of an Invisible Man)
Nick Halloway est un brillant financier qui mène une vie superficielle. Après avoir rencontré un soir une jeune femme dont il tombe amoureux, Alice, un événement imprévu va bouleverser sa vie : une visite dans un laboratoire tourne à la catastrophe à cause d’un café renversé sur un clavier d’ordinateur et Nick se retrouve invisible. Malheureusement pour lui, un agent de la CIA s’en rend compte et n’a plus qu’une chose en tête : le capturer pour faire de lui un super-agent. Désormais invisible et en cavale, Nick va se rendre compte qu’il n’a pas de véritables amis et ne peut compter sur personne. A part Alice, peut être ...
En 1982, Carpenter avait parfaitement réussi son remake de La Chose d’un Autre Monde, transformé en un The Thing terrifiant. Dix ans plus tard, il s’attaque à un monument de la SF remontant au roman de H.G. Wells publié en 1897, en tentant une variation sur le thème de l’Homme Invisible, avec moins de succès, hélas.
Pourtant, l’idée d’aborder ce thème sous l’angle de la comédie semblait séduisante. C’est d’ailleurs ce qui explique la présence de Chevy Chase, issu comme bon nombre de comiques américains du fameux show télévisé Saturday Night Live. Au bout d’une demi-heure, toutefois, on se demande si c’est bien d’une comédie dont il s’agit. Certes, il y a quelques scènes qui font sourire, quelques trouvailles inédites, comme les problèmes digestifs du malheureux héros... Mais en fait, le film dérive peu à peu vers la comédie romantique, un genre dans lequel on ne sent pas Carpenter très à l’aise.
Heureusement, on se consolde à la vue de la superbe Daryl Hannah et du toujours excellent Sam Neill qui tente de réveiller un film qui semble avoir été réalisé par un Carpenter assoupi, assagi et plombé par un Chevy Chase qui manque singulièrement de charisme. Les fans les plus inconditionnels du réalisateur ne manqueront pas de souligner que le personnage finalement peu sympathique de Nick Halloway est une attaque voilée du monde des affaires des années 90... mais bien voilée, alors, car on l’a connu plus mordant ! Il semble davantage probable que Les Aventures d’Un Homme Invisible soit un de ces films de "commande" pour lesquels Carpenter s’était engagé par contrat auprès d’un grand studio en échange du financement d’un film plus personnel...
Peu d’action, pas d’horreur, des effets spéciaux certes réussis mais pas inoubliables, un humour un peu trop plein de bons sentiments ... la seule fantaisie que s’autorise Carpenter danq ce film consiste à nous montrer à l’écran un personnage qui est censé être invisible ! De manière assez habile, en effet, le réalisateur utilise notamment les miroirs pour nous montrer à la fois, en un même plan, le personnage visible et son reflet invisible. C’est astucieux, pas inintéressant car cela évite l’ennui généré à la longue par un personnage qu’on ne voit pas ... mais c’est peu si on considère que c’est pratiquement le seul atout du film. Car en plus, la musique n’est même pas de Carpenter et ça, c’est une terrible faute de goût !
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