Extrait de La Nuit Derrière La Porte
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La Nuit Derrière La Porte - Frédéric DARRIET Pages 5 à 21 - Chapitre 1 et 2 du roman « La nuit derrière la Porte »
L’homme le suivit en silence. Ses pieds glissaient sur le sol. Son visage était d’une grande beauté. Ses cheveux d’un blanc lumineux contrastaient avec son teint de cuivre. Un bronzage soutenu qui rehaussait l’éclat noisette de ses yeux. Un visage qui ne semblait pas avoir subi les sévices du temps.
J’aimerais manger un plat chaud puis louer une chambre pour plusieurs nuits si c’est possible !
Bien sûr que c’est possible ! le rassura grand-père. Au menu, je vous propose notre poulet assorti d’un vin rouge, plus qu’honnête ma foi pour un trou paumé comme Saint Nicholas. Vous êtes notre seul client, alors pour la chambre, je pense que vous ne serez pas dérangé par les voisins.
Parfait ! dit le grand homme. Mon nom est Hubert de Valdorel et je suis venu au village pour y rénover les laboratoires de l’Institut Mondial de Veille Sanitaire.
Des ruines qu’il vous sera difficile de remettre en état ! l’avertit grand-mère. Ces bâtisses n’ont pas servi depuis au moins dix ans.
La restauration des laboratoires prendra le temps qu’il faudra. Je ne suis pas pressé !
Bénédicte dévorait des yeux l’homme élégant. Hubert inclina le chef dans sa direction. Elle se sentit rougir de la tête aux pieds, une sensation de chaleur qu’elle n’avait pas ressentie depuis des lustres. Le charme fut rompu avec l’arrivée de Sophie. La donzelle virevoltait autour de l’homme comme un colibri autour d’une fleur. Elle posa l’assiette de poulet sur la table en prenant soin de bien lui montrer son profond décolleté. Bénédicte laissa couler son regard sur son torse à elle, plat, dépourvu des atours affriolants de la féminité. Ses seins à peine naissants avaient avorté et Bénédicte se demandait pourquoi avec toute cette eau qui tombait du ciel pour arroser la forêt, son corps à elle restait si résolument asséché.