Fluke
Fluke n’a pas toujours été un chien. Dans sa vie antérieure, il a été assassiné et peu à peu, au fur et à mesure qu’il grandit, ses souvenirs lui reviennent. Il décide alors de retrouver sa famille, qu’il estime menacée par celui qui l’a tué. Mais comment leur faire comprendre qu’ils sont en danger, alors qu’il n’est qu’un chien ?
Mesdames, préparez vos mouchoirs. Imaginez un peu un mélange de Ghost et de Lassie et vous aurez une idée de ce qui vous attend ! Et si je cite Ghost, ce n’est pas tout à fait par hasard, le scénario du film sorti en 1990 avec Patrick Swayze et Demi Moore ressemblant étrangement à celui de Fluke (même si le film est sorti en 1995, le roman de James Herbert, lui, a été publié en 1977). Sauf qu’ici, le "méchant" de l’histoire ne se trouve pas tout à fait là où on l’imagine ...
Il y a deux grandes parties dans ce film. La première nous raconte la vie de chien (au sens propre comme au sens figuré) de Fluke, embarqué par la fourrière dans son plus jeune âge avant de s’échapper et de se faire adapter par une vieille femme SDF, puis par un chien plus âgé qui va lui apprendre toutes les ruses canines nécessaires pour survivre dans la rue...
La seconde, après que Fluke ait retrouvé ses souvenirs de "deux pattes", se déroule en compagnie de sa famille dont il est évidemment parvenu à se faire adopter.
Autant la première pourrait faire entrer Fluke dans la catégorie des films pour la jeunesse, autant la seconde est plus adulte. Mais au global, il faut féliciter Carlo Carlei, réalisateur inconnu dont Fluke restera le seul titre de gloire, pour avoir réussi à éviter très habilement tous les pièges du mélo facile. En fait, Fluke s’avère un film particulièremet bien équilibré entre humour et légèreté d’un côté, drame et sentiments de l’autre. Carlo Carlei ne cherche à aucun moment à en rajouter et il a bien raison : l’intrigue se suffit à elle-même et comment ne pas craquer quand on voit ce gamin (ou sa mère) gratouiller ce gentil chienchien tout en sachant qu’il n’est autre que son père (ou son mari décédé) ?
Pour le reste, une bonne bande son parfaitement "raccord" avec le film et des acteurs tout à fait corrects avec notamment Matthew Modine, Nancy Travis (Rose Red) , Eric Stolz (La Mouche 2, Anaconda) et même, dans un petit rôle, le toujours excellent Ron Perlman) contribuent à faire de Fluke une réussite.
Evidemment, les amateurs d’horreur et de chiens enragés (Cujo) ou génétiquement modifiés (Max, Le Meilleur Ami De L’Homme) resteront un peu sur leur faim... mais comme spectacle familial, intelligent (c’est rare !) et visible par toute la famille, Fluke s’impose comme un des meilleurs du genre.
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