L’Âge De Cristal (Logan’s Run)

Vers la fin du 23ème siècle, la surpopulation et la pollution ont conduit l’humanité à adopter des mesures extrêmes. Désormais, la population vit sous des dômes et la durée de vie est limitée à trente ans. Mais on ne meurt pas... puisqu’on est censé renaître après la cérémonie du Carrousel ! Néanmoins, certains mauvais esprits pensent qu’il peut y avoir une vie après trente ans et tentent d’échapper au Carrousel pour rejoindre l’extérieur , où se trouverait le Sanctuaire, un lieu mythique où on pourrait vieillir librement. Mais les Limiers, un corps d’élite doté d’armes redoutables, est chargé de traquer et de" "terminer" les fugitifs. Jusqu’au jour où Logan 5, un des plus célèbres limiers, est chargé de se faire passer pour l’un d’entre eux afin de découvrir l’emplacement du Sanctuaire. Pour cela, il va s’enfuir en compagnie de Jessica 6, qui semble en savoir long sur ces marginaux qui menacent la vie paisible qui règne sous les dômes...
Même si certains effets spéciaux (notamment les décors) sont tout à fait réussis... on a du mal à croire que ce film, doté d’un budget conséquent pour l’époque (9 millions de dollars), soit sorti juste un an avant Star Wars (qui n’a coûté que 2 millions de dollars de plus) !
La faute à des choix artistiques qui apparaissent aujourd’hui complètement datés "seventies", qu’il s’agisse des costumes (avec un côté très Star Trek pour les pyjamas de couleurs vives et les courtes jupettes) de la bande son ponctuée de bruits produits par des synthétiseurs (intrument dont on découvrait à ce moment là les amusantes propriétés...) ou de l’ambiance de liberté sexuelle et d’érotisme diffus elle aussi très caractéristique de l’époque.
Il n’y a pas grand chose d’autre à reprocher à ce film, qui est une fidèle adaptation du roman du roman Quand Ton Cristal Mourra de William F. Nolan et George Clayton Johnson, publié en 1968. Il se situe dans la lignée des films d’anticipation pessimistes de l’époque , tels qu’Abattoir 5, Rollerball, Soleil Vert ou Population Zéro (ces deux derniers films traitant également du problème de la surpopulation).
Des louveteaux qui font régner la terreur dans la zone de Cathédrale en attendant d’avoir atteint l’âge d’intégrer la société, au robot (assez ridicule d’ailleurs ) à la programmation pervertie, en passant par le chirugien esthétique et son assistante ( Farrah Fawcett Majors dans un rôle de blonde doté d’un Q.I. d’huître), le film mérite son titre anglais de Logan’s Run, puisque le scénario se résume alors à une longue fuite qui va amener les deux héros, pourchassés par l’infatigable limier Francis, vers le monde extérieur... qui va s’avérer bien plus habitable que ce qu’on leur avait dit !
Bref, tout pourrait recommencer comme avant, la terre étant redevenue un véritable paradis pendant que les hommes vivaient dans un enfer sous dôme qu’ils s’étaient eux-mêmes construit... et même la ville de Wasington semble prête à revivre, pour peu que des travaux de désherbage massif soient entrepris. On notera au passage que le réalisateur tente de nous refaire le coup de la statue de la Liberté sur la plage de La Planète Des Singes, cette fois avec celle de George Wasington... l’effet s’avère toutefois nettement moins réussi !
Mais la meilleure partie du film est sans aucun doute la dernière, à partir du moment où les deux fugitifs rencontrent avec horreur et stupéfaction ce qu’ils n’ont encore jamais vu de leur vie : un vieillard (l’excellent Peter Ustinov) ! Même si le dénouement aussi incompréhensible qu’improbable (l’ordinateur qui dirige la cité aurait-il fait une dépression en réaction aux réponses apportées par Logan à ses questions ? ) laisse un peu à désirer...
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