Kick Ass 2
Quatre ans la mort de Big Daddy, Mindy / Hit Girl a été confiée à un ami de son père, qui tente de la forcer à mener la vie normale d’une jeune étudiante de son âge. Mais depuis, leur exemple ainsi que celui de Kick Ass a fait des émules et de nombreux citoyens masqués et costumés arpentent désormais les rues de la ville pour faire régner la justice, avec plus ou moins de réussite... L’un d’eux, le colonel Stars and Stripes (un ancien tueur de la mafia repenti) tente de regrouper plusieurs de ces "super-héros" pour monter une équipe. monter une équipe. Le vrai Kick Ass, lui, tente de s’améliorer, en demandant à Mindy de l’entraîner afin de devenir un véritable guerrier et finit par rejoindre l’équipe du Colonel. Mais Chris d’Amico, ex Red Mist, rêve de se venger. Sous le nouveau nom de Motherfucker, lui aussi va monter sa propre équipe afin d’éliminer les super-héros les uns après les autres...
Compte tenu du succès du premier Kick Ass, avec près de 100 millions de dollars de recettes pour 30 millions de dollars de budget, une suite était inévitable. Mais une fois passée la surprise du scénario plutôt original du premier film, restait-il de quoi en faire un second ?
C’est ce qu’ont cru les producteurs, qui ont pris les mêmes pour recommencer, à l’exception hélas du réalisateur, le talentueux Matthew Vaughn (Stardust, X-Men : Le Commencement) étant remplacé par Jeff Wadlow, et bien entendu de Nicolas Cage remplacé par un Jim Carrey presque méconnaissable. Et à défaut de trouver mieux, Jeff Wadlow a essayé de reprendre les mêmes ingrédients que son prédécesseur, espérant parvenir au même résultat.
Il n’y est pas parvenu, ce qui aurait pu être une bonne chose, le premier Kick Ass s’étant révélé, en dépit de certaines qualités, relativement discutable sur le plan moral. Malheureusement, il n’a fait qu’apporter de nouveaux défauts, se contentant de multiplier le nombre de personnages aux costumes tous plus kitsch et ridicules les uns que les autres et introduisant un humour plus que douteux (à moins d’aimer les gags scatologiques)...
Pour le reste, ce second Kick Ass se révèle tout aussi violent que le premier, mais Chloe Moretz ayant pris 3 ans de plus (ce qui en fait 16), cette violence s’avère un peu moins malsaine. Mais sans l’effet de surprise du premier film, tout cela s’avère finalement assez banal, même si cela reste regardable.
Le principal problème du film, c’est finalement qu’il navigue entre différents genres sans vraiment s’affirmer dans l’un d’eux, pas assez drôle pour être considéré comme humoristique, pas assez sérieux pour porter un message, pas assez rythmé ni musclé pour être considéré comme un film d’action, pas assez crédible pour qu’on s’intéresse aux personnages. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé. Kick Ass 2 n’a pas été un flop, le film totalisant 60 millions de dollars de recettes, mais les producteurs feraient mieux d’y réfléchir à deux fois avanr de faire de Kick Ass une trilogie...
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