Living Hell (Organizm)
L’armée américaine cessera-t-elle un jour de mener des expérience malsaines qui tournent mal ? Espérons que non ... nous y perdrions un certain nombre de films ! Cette fois, le résultat de leurs recherches est tellement terrifiant et menaçant qu’ils l’ont enfermé dans une boite placée au fond d’un trou et ont jeté la clé avant de reboucher le trou... Mais pas de chance, le fils d’une femme ayant travaillé sur le projet jusqu’à en devenir folle a été marqué à vie... c’est le cas de le dire ! Car non contente d’assassiner son mari avant de se faire elle-même sauter le caisson sous les yeux de son bambin chéri, elle avait pris soin de graver dans la chair de ses petites mains d’enfant la localisation du monstre emprisonné et endormi créé par l’armée. Charmant ! Et évidemment, 20 ans après, les militaires ne vont rien trouver de mieux que de le réveiller ! Comme ça, juste pour voir et parce que les expérience étaient si secrètes que même eux ont fini par tout oublier !
Les plus jeunes ignorent sans doute ce qu’est le Blob ... il s’agit d’une forme de vie venue de l’espace, se présentant comme une masse organique informe capable de tout absorber sur son passage et de croitre d’une manière quasi-illimitée (cf. par exemple Danger Planétaire de 1958 avec Steve McQueen ou encore Le Blob de 1988).
La créature (ou la plante ... on a du mal à savoir s’il s’agit d’un animal ou d’un végétal) de Living Hell n’est pas autre chose... et on s’en rend compte dès les premières images, il n’y a pas grand chose à faire pour la stopper, d’autant que comme tout Blob qui se respecte elle se nourrit de tout et n’importe quoi et notamment de l’énergie qu’on peut utiliser contre elle. Et on imagine déjà ce que pourrait donner l’utilisation de l’arme nucléaire... seconde bêtise généralement commise par l’armée dans ce genre de film, dans une vaine tentative pour faire oublier la première !
Mais on en n’arrivera pas là (hélas ?)... car par une sorte de miracle, le héros bénéficie d’une immunité naturelle (sa mère ayant sans doute côtoyé de trop près la bestiole) et son sang devient une sorte d’antidote au virus géant qui menace notre planète.
Même s’il présente quelques uns des traits caractéristiques des nanars (à commencer par son titre original avec un "Z" très tendance depuis eXistenZ de Cronenberg), Living Hell / Organizm possède une indéniable qualité : au vu des premières images, on est pris au piège et on a envie de voir la suite, ce qui est déjà pas si mal, même si la suite souffre des invraisemblances du scénario, de scènes (et d’effets spéciaux) assez répétitifs, d’un dénouement très convenu et manquant totalement d’originalité.
Il faut dire que ce genre de film traitant d’une menace de niveau planétaire est relativement rare et que quelques scènes sauvent le film de la médiocrité totale. Quelques plans assez impressionnants sur les paysages envahis par la créature... la scène dans laquelle le héros badigeonne son amie de son sang pour la protéger (avait-il fait un test HIV ? l’histoire ne le dit pas ...), l’ambiance assez glauque et plutôt réussie d’un film se déroulant la nuit ... tout cela fait finalement passer la pillule d’un scénario bancal.
Commander le DVD ou le Blu-Ray sur Amazon et soutenir les Mondes Etranges !