The Expanse 2 - La Guerre de Caliban
Grâce à l’inspecteur Miller et au capitaine James Holden, le pire a été évité de justesse. Mais Vénus est désormais colonisée par la mystérieuse protomolécule et la situation entre Mars et la Terre reste extrêmement tendue. Et la tension va encore monter d’un cran lorsque des Marines martiens sont attaqués et massacrés sur Ganymède par une créature inconnue. La seule survivante de cette attaque va rejoindre Chrisjen Avasarala, une politicienne qui tente de rétablir des relations normales entre Mars et la Terre. Mais sur Ganymède, des enfants ont été enlevès et le père de la petite Mei va croiser James Holden, envoyé sur Ganymède par l’APE, et le convaincre de l’aider à retrouver sa fille...
L’inspecteur Miller n’est plus là... mais la protomolécule, elle, est plus présente que jamais, comme on va s’en rendre compte dès le début du roman. Autant L’Eveil du Léviathan avait démarré lentement, ne devant véritablement passionnant qu’après 150 ou 200 pages, autant La Guerre de Taliban entre directement dans le vif du sujet.
Ensuite, en revanche, le rythme retombe un peu car on pénètre les arcanes du pouvoir et de la politique, au travers du personnage de Chrisjen Avasarala (qu’on découvre en revanche dès les premiers épisodes de la série télé). Il était presque inévitable, presque une évidence, que la saga prenne cette tournure compte tenu de son intrigue et de sa complexité.
On découvre également un autre personnage féminin, Bobbie Draper, sergent du corps des Marines de Mars et la confrontation des deux femmes aux caractères très différents va d’ailleurs s’avérer intéressante. Puis l’action va finalement reprendre ses droits, avec un James Holden redevenu héroïque. Redevenu, en effet, car le personnage du sympathique capitaine avait quelque peu évolué depuis sa rencontre avec Miller, et pas dans le bons sens, ce qui lui vaut d’ailleurs de rompre avec Naomi...
Evidemment, on comprend très vite le lien qu’il peut y avoir entre la disparition de la petite Mei et des autres enfants, et l’apparition des créatures monstrueuses. Le roman réserve donc moins de suspense, de surprises et de rebondissements que L’Eveil du Léviathan. En revanche, le mystère concernant Vénus, colonisée par la protomolécule, s’épaissit et on devine aisément que la planète jouera un rôle important, tôt ou tard, dans la saga.
Pour le reste, le roman se veut toujours aussi réaliste, aussi sombre que le premier. Il l’est toutefois un peu moins, car on a quitté les bas-fonds fréquentés par Miller pour rejoindre l’univers des privilégiés fréquenté par la sous-secrétaire des Nations Unies, Chrisjen Avasarala. Et les armures de combat des Marines évoquent davantage celles de certains super-héros que les scaphandres spatiaux traditionnels... Mais les bases du réalisme posés par le premier roman restent bien présentes et ce deuxième volet de The Expanse préserve l’originalité de cette saga qui ne ressemble à aucune autre. On attend donc avec impatience la suite !