Les Animaux Fantastiques (Fantastic Beasts)
En 1926, alors qu’un puissant mage noir a disparu et qu’aux Etats Unis une secte continue à chasser les sorcières, certains commencent à penser qu’il serait nécessaire de révéler de révéler au grand jour l’existence des sorciers. Norbert Dragonneau, un magizoologiste anglais, se rend à New York dans l’espoir d’y trouver un oiseau-tonnerre. Malheureusement, une série d’incidents va libérer dans la ville les animaux fantastiques que contenait sa valise et Norbert est arrêté par une ancienne Auror et emmené au département de la justice magique, qui décide de l’emprisonner. Mais Norbert a eu le temps de se rendre compte qu’une autre créature rôde dans New York : un obscurus, une entité maléfique particulièrement dangereuse, qui est peut être responsable de la mort d’un sénateur. Alors que tous les sorciers de New York se lancent à la recerche de l’obscurus pour l’éliminer, de peur qu’il révèle leur existence aux moldus, Norbert va tenter de le sauver...
Il fallait s’en douter : Hollywood ne pouvait pas laisser de côté une franchise aussi populaire que celle d’Harry Potter. Et cette fois, il ne s’agit plus d’adapter des romans, puisque le film (qui est le premier d’une saga qui devrait en compter 5 !) est tiré d’un court livre d’une centaine de pages de J.K. Rowling consacré aux animaux fantastiques de l’univers d’Harry Potter. Heureusement, les producteurs ont fait appel à l’auteur pour le scénario du film, ce qui garantit un certain niveau de qualité, en même temps qu’une parfaite cohérence avec l’univers de la première saga, pour le plus grand bonheur des fans !
La bonne idée, c’est d’avoir fait appel à David Yates pour la réalisation. Ce dernier était en effet aux manettes des quatres derniers Harry Potter, ce qui permet de garder une continuité visuelle et d’ancrer encore un peu plus, si besoin était, cette nouvelle saga dans l’univers défini dans la première. La seule nouveauté, c’est le recours au "tout numérique" pour la réalisation des créatures fantastiques... ce qui se voit toujours un peu. Mais pour le reste, le film n’a rien à envier à un Harry Potter en matière d’effets spéciaux. Et il a même, pour la première fois dans la saga, remporté un Oscar (pour les meilleurs costumes) !
Au casting, on retrouve dans le rôle du héros Eddie Redmayne (vu en 2010 dans Black Death et plus récemme dans le rôle de l’antipathique Balem Abrasax de Jupiter Ascending) et dans celui de son ennemi le toujours excellent Colin Farrell (Fright Night, Total Recall, Prémonitions) : un bon choix, avec un acteur nettement moins adolescent que Daniel Radcliffe (il a quand même 35 ans au moment où cette chronique est écrite !) et un méchant comme on les aime, à la fois intense et presque sympathique par moments, et donc fascinant. A noter aussi la performance de Ezra Miller, excellent dans le rôle de Croyance (en dépit de l’affligeante coiffure dont il est affublé) et qu’on retrouvera ensuite dans le rôle de Barry Allen / Flash dans Justice League et The Fash.
Il n’est pas du tout certain que Norbert Dragonneau pourra prendre la place d’Harry Potter dans le coeur des fans de ce dernier... Qui le pourrait ? En revanche, il est clairement bien parti pour continuer la saga en mode "spin off", tout en maintenant un niveau de qualité équivalent à celui des films consacrés à Harry. L’angle choisi pour cette nouvelle saga, celui des "animaux fantastiques", est à l’évidence un choix marketing, mais c’est un bon choix. Ces animaux fantastiques peuvent en effet toucher petits et grands, séduire femmes et hommes, se révéler amusants, touchants ou effrayants... bref, que du bonheur pour Hollywood !