Le Roi des Rêves -- Votre note ?


Le Roi des Rêves

Robert Silverberg
lundi 11 décembre 2023
par Didier GIRAUD
popularité : 6%

Après bien des années à repousser les limites de l’âge, le Pontife Confalume finit par rendre l’âme. Pour Prestimion, le Coronal en place, c’est l’heure tant redoutée d’abandonner le Château pour descendre dans le Labyrinthe et prendre sa place de nouveau Pontife. Son successeur est déjà désigné, et il a toute sa confiance : Dekkeret fera un excellent Coronal. Mais des événements étranges se produisent. Des rêves horribles semblent pousser, ici et là, des citoyens de Majipoor au suicide. Le propre frère de Prestimion finit ainsi par se donner la mort. Et même sa mère, la Dame de l’Île, est tourmentée à son tour par ces atroces cauchemars. Pour Prestimion, il n’y a guère de doutes : ses vieux ennemis sont de retour, avec une nouvelle arme redoutable. Il ne se trompe pas...

Le talent de Robert Silverberg, auteur prolixe de l’âge d’Or de la SF et jusqu’à nos jours, n’est plus à démontrer. Ce dernier roman le confirme en concluant en beauté un cycle démarré en 1980 jusqu’à 1985, avec notamment les deux romans consacrés à Valentin (Le Château de Lord Valentin et Valentin de Majipoor), puis repris en 1995 avec Les Montagnes de Majipoor et, surtout, la trilogie consacrée à Prestimion avec Les Sorciers de Majipoor, Prestimion le Coronal et Le Roi Des Rêves.

Comme dans tout roman de Fantasy qui se respecte, l’auteur prend le temps de s’intéresser aux personnages et à leurs états d’âme. Il s’attarde aussi sur les descriptions de divers paysages, du Château et du Labyrinthe, de la faune et de la flore de Majipoor, particulièrement exotiques comme toujours !

Le roman ne manque toutefois pas d’action. Pas de l’action au sens où on l’entend au cinéma. Il n’y a en effet pas de guerre, pas de batailles, à peine quelques combats. Mais il se passe beaucoup de choses, qu’il s’agisse des manigances des ennemis de Prestimion ou des intrigues amoureuses au Château, tout cela dans un environnement troublé par la mort du Pontife et la passation de pouvoirs entre Prestimion et Dekkeret.

Comme souvent dans ce cycle, et même peut-être un peu plus, les considérations politiques soulevées par le roman s’avèrent aussi étonnantes que passionnantes. Non content d’avoir imaginé une planète aux proportions gigantesques fascinante, Robert Silverberg a également inventé un modèle politique absolument unique et original, avec ses trois "puissances" (qui seront quatre à l’issue du roman) que sont le Coronal, le Pontife et la Dame de l’Île, et le mode de leur renouvellement.

Que ceux qui n’auraient pas lu les romans précédents se rassurent : Le Roi Des Rêves peut être lu de manière tout à fait autonome. Evidemment, le plaisir de retrouver des personnages bien connus ne sera pas au rendez-vous, et c’est dommage car cela contribue au plaisir de la lecture de ce genre de cycle, mais le roman n’en sera pas moins intéressant.

Et que ceux qui ont des préoccupations woke se rassurent aussi : les événements de cette fin de cycle se déroulent environ un millier d’années avant ceux des aventures de Valentin, et le sort des Piurivars, ces inquiétants indigènes métamorphes longtemps parqués dans des réserves par les terriens venus coloniser la planète, finiront par retrouver leur place sur ce qui est, après tout, leur planète ! Mais c’est une autre histoire.

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