Des Fleurs pour Algernon
A l’origine, Des Fleurs pour Algernon était une nouvelle... c’est devenu ensuite un roman (assez court toutefois), puis un excellent film en 1968 du nom de Charlie. Il y aurait même eu un téléfilm (français hélas ...) en 2006. Et certains disent même que Le Cobaye (le film tiré d’une nouvelle de Stephen King) serait fortement inspiré du roman de Daniel Keyes... ce qui n’est sans doute pas tout à fait faux.
Charlie Gordon est un simple d’esprit. Algernon est une souris de laboratoire. Algernon a subi une opération du cerveau qui a fortement accru son intelligence. Charlie va subir la même opération et va devenir intelligent ... et va même aller au delà, atteindre le génie ... mais rien ne l’a préparé à une telle évolution, et sur le plan émotionnel il est resté le Charlie d’avant. Et lorsque Algernon se met à régresser, Charlie comprend comprend que le même sort l’attend. Il reprend les recherches scientifiques des professeurs qui l’ont opéré, mais ne parviendra pas à trouver la solution... et il redevient donc, progressivement, le débile mental qu’il était au départ.
Nom d’un chien, rien que d’écrire ça, j’en ai presque les larmes aux yeux ! Il faut dire que ce bouquin vous prend aux tripes d’entrée de jeu. Ecrit comme un journal, on s’identifie parfaitement au héros, le gentil Charlie. Et son journal, au début du roman, est rempli de fautes enfantines ... Puis peu à peu, on le voit évoluer, d’abord par son écriture, puis par les problèmes qu’il aborde, de plus en plus complexes, qu’ils soient scientifiques ou émotionnels ( il est amoureux de son professeur de lecture). Le roman devient alors une véritable réflexion sur l’intelligence humaine. Une phrase du livre dit d’ailleurd "plus tu seras intelligent, plus tu auras de problèmes Charlie"... Et le fait est que plus Charlie devient intelligent et plus ses rapports avec les autres deviennent conflictuels.
Mais cela ne dure pas, hélas, et c’est là que débute le véritable cauchemar, la lente descente aux enfers. L’évolution de l’attardé vers le génie avait quelque chose d’enthousiasmant... mais la régression du génie vers l’attardé est dramatique, car le héros en est pleinement conscient, il sait à quoi s’attendre, et il mesure chaque jour ce qu’il perd ... et le lecteur aussi, qui voit finalement réapparaître les fautes de grammaire et d’orthographe du début du journal.
Le film Charlie est un des plus difficile à trouver qui soient. Si vous avez la chance de mettre la main dessus, d’une manière ou d’une autre, conservez-le précieusement ! Et faites moi signe ...
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