Small Soldiers

Avec Joe Dante, on n’est jamais très loin de l’horreur, même dans les films destinés à un public de jeunes, voire d’enfants. Et le fait est que Small Soldiers, après une première partie "à la Spielberg", devient progressivement de plus en plus violent... Mais rassurez vous, personne ne meurt !
Alan est un jeune adolescent qui tente péniblement de s’occuper du magasin de jouets de son père, un idéaliste qui ne croit qu’aux jouets pacifiques, et de préférence en bois. En l’absence de son père, Alan s’arrange pour récupérer un lot complet de Commandos d’Elite et de Gorgonites, dans l’espoir de faire gagner un peu d’argent à la boutique familale. Hélas, les Commandos vont s’activer, sortir de leurs boîtes et partir à la recherche de leurs ennemis ! Aidé par la jolie Kirsten Dunst, il va se lier d’amitié avec Archer et les Gorgonites, et essayer de les sauver des Commandos d’Elite.
Comme dans Gremlins, ce qui était au départ mignon et attirant tourne peu à peu au cauchemar. En l’occurrence, il s’agit de jouets, des figurines façon « G.I. Joe », dotées de puces un peu spéciales…
En effet, après le rachat de leur fabrique de jouets par Globotech, une multinationale du fameux complexe militaro-industriel américain, deux ingénieurs essaient de sauver leur job en lançant des jouets animés par une puce hyper-sophistiquée sortie des laboratoires de l’armée : les commandos d’élite menés par le Major Chip Hazard, et leurs ennemis les Gorgonites et leur leader, un certain Archer.
Dans cette histoire, les commandos ne sont pas les gentils… Et les Gorgonites, en dépit d’un aspect quelque peu monstrueux, sont en fait des créatures pacifiques qui n’aspirent qu’à retrouver leur monde, Gorgon. Mais Commandos et Gorgonites ont un point commun : leurs puces, qui leur permettent de dépasser le programme de base qui leur a été implanté, d’évoler, d’apprendre et de faire preuve d’intitiative.
Globalement, Small Soldiers n’est pas un chef d’oeuvre ... on a trop le sentiment que les producteurs ont voulu exploiter le filon des Gremlins en utilisant les mêmes recettes avec des personnages un peu différents. Par ailleurs, le scénario ne brille pas particulièrement par son originalité, avec un n-ième variante sur le thème des méchantes inventions des méchants militaires…
En revanche, les personnages sont plutôt attachants, et les effets spéciaux particulièrement réussis, la « vieille » technique animatronique ayant ici été utilisée au maximum de ses capacités, dans les très nombreuses (et parfois longues) scènes montrant les Commandos ou les Gorgonites en action.
Un bon film, donc, pour des "pré-ados"... dont les parents ne s’ennuieront pas non plus !
A signaler : la présence au générique, pour les voix en V.O. des différents « jouets », de Tommy Lee Jones et de 4 rescapés (dont George Kennedy et Ernest Borgnine) du film les 12 Salopards, ainsi que de Frank Langella, de Sarah Michele Gellar et de Christina Ricci ! Et au passage, les cinéphiles apprécieront quelques références cinématographiques, comme celle au discours de Patton, devant le drapeau américain…