Le scénario tient en quelques mots : l’Enterprise et son équipage à la recherche de Dieu !

Il ne s’agit pas ici d’entrer dans un quelconque débat pseudo-religieux. Star Trek, de toute évidence (du moins jusqu’à la série Deep Space Nine), a toujours été un univers athéiste, les rares dieux présentés dans la série d’origine étant à chaque fois des imposteurs ... Mais il y a des limites à ne pas franchir, même et surtout dans un film de SF, au risque de sombrer dans le ridicule ...

Ca partait pourtant bien. L’idée d’inventer Sybok, un demi-frère de Spock qui aurait privilégié le côté humain et donc émotionnel, alors que Spock lui-même ( à demi terrien par sa mère) avait cherché dans son enfance à devenir le parfait vulcain, ultra-rationnel, était loin d’être inintéressante. Faire de ce demi-frère une sorte de gourou attirant à lui tous les malheureux et les miséreux de la galaxie, pourquoi pas ? Et placer Spock face à un dilemme, entre sa loyauté fraternelle et celle qu’il doit à Starfleet et à son ami Kirk, c’était plutôt prometteur.

Malheureusement ... ça ne fonctionne pas. Non seulement on n’y croit pas deux minutes, mais de plus le film s’attarde et insiste lourdement sur cette quête de Dieu ... qui va aboutir sur un monde improbable, et un dieu de pacotille auquel pas même un enfant de 5 ans aurait cru ! Alors dans ce cas comment ce surdoué de Sybok a-t-il pu tomber dans le panneau ?

Même la meilleure des séries, même les plus sympathiques des personnages, même les meilleurs des réalisateurs et des acteurs ... et même l’indulgence d’un fan ... ne sauraient sauver un mauvais scénario. Star Strek V en est la preuve.

C’est presque un miracle qu’il y ait eu un Star Trek VI ! Et heureusement, il s’est révélé le meilleur de la saga Star Trek au cinéma à ce jour... mais c’est une autre histoire !

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