L’Empire Des Fourmis ( Empire of the Ants )
On était en droit d’attendre mieux de ce film, qui bénéficie d’une distribution relativement prestigieuse, avec Joan Collins (célèbre non seulement pour son rôle dans Dynastie, mais aussi pour celui dans l’épisode de Star Trek - la série d’origine - considéré par beaucoup comme le meilleur des 3 saisons) et Robert Lansing, autre acteur bien connu des amateurs de séries, et ayant également fait une apparition dans une des épisodes de Star Trek. Et enfin parce que le scénario du film est - d’après le générique - inspiré d’un roman ou d’une nouvelle de H.G. Wells. Mais hélas ...
Hélas, la mayonnaise ne prend pas. En dépit d’un début prometteur , et d’une excellente fin ... entre les deux, on a du mal à se passionner pour les aventures des ces « pauvres » américains venus se perdre dans ce coin paumé pour voir s’ils pourraient y réaliser de juteux investissements immobiliers. Evidemment, ils ne peuvent imaginer que les terrains qu’ils convoitent ont été irradiés par des déchets radioactifs (un classique, pour ne pas dire un cliché, déjà à cette époque), et que des fourmis hyper-développées y ont élu domicile ...
La faute à des effets spéciaux assez lamentables. Pour ceux qui ont eu la chance de voir Les Monstres Attaquent la Ville (titre original : Them), il n’ y a pas photo. Bien que réalisé 23 années plus tard, L’Empire des Fourmis n’arrive pas à la cheville de son prédécessur. Ces fourmis géantes donnent une désagéable impression de n’exister qu’en deux dimensions, comme si elles avaient été filmées seules, puis « plaquées », rajoutées en surimpression sur le film. Mais peu importe la cause ... l’essentiel étant qu’on ne croit pas une seule seconde à ces fourmis géantes, et donc qu’on ne s’inquiète pas une seule seconde pour nos héros ... qui ne nous sont d’ailleurs pas une seule seconde sympathiques !
C’est donc avec un relatif ennui qu’on suit ce film qui aurait pourtant pu être intéressant, car la fin nous réserve une surprise plutôt agréable... mais hélas pas suffisamment exploitée. Je n’en dis pas plus ... si ce n’est que c’est dommage, car le thème des phéromones n’a jamais été exploité, au cinéma ...
Et pour en revenir à la réalisation, il féaut quand même souligner que Bert Gordon, en dépit de nomnreuses tentatives, n’a jamais ni produit ni réalisé un film de SF digne de ce nom, se contentant de scénarii minimalistes et d’effets faciles qui, trente ans plus tard, n’intéresent plus personne.
Pour ceux qui sont passionnés par les insectes, le meilleur film à ce jour reste pour moi Phase IV. Très spécial, une sorte d’OVNI cinématographique, comme on dit, mais qui reste inégalé à ce jour.
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