Impostor
L’annonce d’un film inspiré d’une nouvelle de Philip Dick avec un scénario signé David Twohy a de quoi faire frissonner un fan de science fiction ! Et le casting était également prometteur, avec Gary Sinise (La Ligne Verte, Mission to Mars), Madeleine Stowe (L’Armée des 12 Singes) Tony Shalhoub (Men In Black, Bienvenue à Gattaca, Galaxy Quest, Spy Kids ...) et Vincent d’Onofrio (Men In Black, Strange Days, Passé Virtuel, The Cell) ! Et bien entendu, la bande annonce fait référence à Blade Runner et Total Recall, tous deux également inspirés d’oeuvres de Philip K. Dick ...
Les producteurs auraient aussi pu citer Minority Report ou Paycheck, également inspirés de l’oeuvre de Dick. Mais au final, on est plus proches de Next ou de Planète Hurlante ... encore que ces deux là soient également de bons films, ce qui n’est pas le cas d’Impostor.
Une fois passées les 10 premières minutes, certes intéressantes, on entre dans une course-poursuite interminable qui n’apporte à l’histoire ... et cela jusqu’aux cinq dernières minutes, dont le dénouement censé être surpenant peut facilement être deviné par un enfant de 12 ans.
Cela démarrait pourtant bien : en 2079, la Terre étant en guerre depuis de nombreuses années avec les Centauriens (des extra-terrestres), un régime militaire dictatorial a pris le pouvoir. Toute la planète est dévastée, à l’exception des villes protégées par des champs énergétiques. Spencer Olham (Gary Sinise) est un scientifique qui travaille sur un programme d’armes spéciales... jusqu’au jour où il est supçonné d’être une réplique parfaite du véritable Olham, un espion centaurien qui s’ignore, programmé pour se faire exploser lorsqu’il aura atteint sa cible.
Pas de doute, c’est du Dick ! Et c’était un superbe sujet pour un film de Science Fiction. Hélas... le projet qui devait aboutir à un film en 3 parties de 40 minutes, dont The Impostor devait être un des segments, n’a pas abouti. Et les producteurs n’ont retenu que The Impostor... Du coup, on comprend mieux le grand "vide" d’un peu plus d’une heure de course-poursuite sans grand intérêt !
Et c’est d’autant plus regrettable que les effets spéciaux sont plutôt réussis et les images plutôt bien réalisées, même si Gary Fleder abuse un peu de l’utilisation de plans ultra-courts, ce qui donne un montage par moments quasi-hystérique, impression renforcée par une bande son qui ajoute à la confusion de l’ensemble !
Bref, cet Impostor n’est pas du tout le film auquel on était en droit de s’attendre ... c’est une imposture !
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