Hulk
Non, Ang Lee n’est pas le fils caché de Stan Lee, créateur de Hulk (et de très nombreux autres super-héros) ! Ce réalisateur taiwanais est un spécialiste des films sentimentaux, devenu célèbre avec Tigres et Dragons, un film d’arts martiaux à l’esthétisme et aux effets spéciaux suprenants... ce qui explique peut être qu’il ait été choisi pour Hulk. Ce qui explique également l’aspect visuel souvent étonnant de notre géant vert préféré !
Ang lee a fait le choix pour ce films de deux parti-pris assez audacieux. Le premier, très réussi, consiste à utiliser à outance, mais de manière très créative, la technique du "split screen". Il faut également signaler des transitions entre certains plans parfois assez surprenantes (notamment une aux alentours de la 92ème minute ... je vous recommande d’être très attentif !). Le second concerne Hulk lui-même : l’utilisation d’effets "3D" très exagérés, notamment dans l’animation de la créature (plus que dans son aspect) et d’un vert plutôt flashy donne parfois au film un côté un peu "cartoon"...
Toutefois, la film est fidèle à la bande dessinée, avec un hulk à la masse musculaire impressionnante et capable des exploits physiques les plus incroyables.
Côté scénario, on a cru nécessaire de donner un peu plus de densité à l’histoire d’origine, peut être un peu trop simpliste, puisque le jeune Bruce Banner ne devait ses extraordinaires pouvoirs qu’à une exposition aux rayons gamma ... On lui invente donc pour les besoins du film un père scientifique, qui décide d’expérimenter sur lui-même un sérum de régénération destiné à le rendre plus ou moins immortel. ce sérum aura des effets sur le père... mais également sur le fils. Ce dernier devient scientifique à son tour et va se retrouver, au cours de ses recherches sur les nanotechnologies, exposé aux rayons gamma. Dès lors, ses colères vont le transformer en un puissant monstre vert, brutal, incapable de se contrôler et de raisonner, qui sera surnommé Hulk (lourdaud, en anglais).
Mais Bruce ne sera pas le seul à acquérir des pouvoirs puisque son père, poursuivant se recherches, va tout d’abord transformer des chiens en monstres mutants dangereux (j’ai personnellement une préférence pour le caniche ...), avant de devenir lui-même un des plus puissants ennemis du Hulk de la bande dessinée, l’homme absorbant.
Rien de bien nouveau, donc pour qui connaît l’univers des super-héros, et pour cette version Marvel du mythe de Jekyll et Hyde. Mais le film n’en reste pas moins surprenant sur le plan visuel. On n’aime ou on n’aime pas, ça passe ou ça casse. Il faut toutefois reconnaître que certaines scènes sont spectaculaires ! Face à des chars d’assaut, à des hélicoptères, puis à une créature dotée elle aussi de formidables pouvoirs, les extraordinaires capacités de Hulk crèvent l’écran (c’est le cas de la dire... cf. la 92ème minute).
Les acteurs font plutôt bien leur travail, avec une mention spéciale pour Jennifer Connelly, sorte de clone de Demi Moore (jeune), plutôt émouvante dans le rôle de Betty Ross, et surtout Nick Nolte, parfait dans ce personnage de scientifique dont la raison finit par basculer ...
Hulk est donc peut être une de ces films qui gagne à être revu... afin de s’habituer une première fois au look et aux mouvements assez inhabituels de la créature, et ainsi de mieux apprécier la seconde fois le scénario et les effets spéciaux.
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On est loin, très loin dans ce film de la série Hulk des années 70, avec Bill Bixby et l’ex-culturiste Lou Ferrigno (qui fait une apparition dans le film)... et c’est tant mieux car d’une part le film est fidèle à la BD, et d’autre part on avait rarement vu une série aussi déprimante que ce Hulk façon road movie !
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