Indiana Jones et la Dernière Croisade
L’image de "dur à cuire" d’Indiana Jones en prend un coup dans ce troisième volet. Car on y apprend qu’Indiana était en fait le nom du chien de la famille Jones, et que son vrai surnom est "junior" ! Pour une fois, Harrison trouve à qui parler en tant qu’acteur en la personne de "Sir" Sean Connery... et l’intrigue n’en est que plus riche et le film plus équilibré.
Dans cette Dernière Croisade, Lucas et Spielberg vont encore plus loin dans leur concept de "James Bond Aventurier" en choisissant Sean Connery lui-même pour interprèter le père d’Indy ! (ainsi que d’autres acteurs et actrices ayant déjà joué dans un James Bond...)
Pari réussi, car l’affrontement père-fils de ces deux monstres sacrés du cinéma est un véritable régal pour le spectateur... comme pour les acteurs qui, à l’évidence, y ont également pris beaucoup de plaisir.
Mais revenons un peu en arrière ... car le début du film permet de faire la connaissance du "jeune" Indiana Jones . C’est l’occasion de donner aux fans quelques éclaircissements sur leur héros préféré (l’origine de son célèbre chapeau, par exemple) ... mais peut être aussi, accessoirement, de lancer une série "spin-off" (dérivée) : les Aventures du Jeune Indiana Jones, diffusée à partir de 1992 !
Puis, une fois ce prologue terminé, on retrouve l’Indiana Jones que l’on connait, pour découvrir que son père a disparu alors qu’il était à la recherche du fameux Graal, son obsession depuis plusieurs dizaines d’années. "Junior" par donc à sa recherche, et entame lui aussi une quête du Graal qui l’amènera à croiser Adolf Hitler (Indy retrouve ainsi ses ennemis favoris, les nazis), une secte de fanatiques adorateurs du Graal, une jeune femme (bien sur !) aussi séduisante que machiavélique ... avant de rencontrer finalement le dernier gardien du calice sacré.
On retrouve bien entendu tous les ingrédients de la recette qui a fait le succès des deux premiers épisodes... mais encore plus que dans ceux-ci, les décors sont superbes. Difficile de faire mieux que Venise et Petra ... L’humour est toujours aussi présent, mais réside davantage dans les rapports père-fils (et les dialogues qui les illustrent) que dans des "gags" tels que ceux du deuxième épisode.
Quant aux scènes d’action, elles sont toujours aussi efficaces, quoi que peut être moins nombreuses et un peu moins spectaculaires que dans Indiana Jones et le Temple Maudit, ce qui permet au film de gagner en réalisme et en crédibilité (il n’ ya pas dans ce film de scène de montagnes russes dignes de la Foire du Trône)... tout au moins jusqu’à la fin, superbe, qui bascule dans le fantastique et qui mélange énigmes et action, avec un zeste de psychologie des personnages.
En résumé, ce troisième épisode de la saga est, à ce jour le plus abouti, le plus équilibré... dans l’attente de la sortie imminente du quatrième !
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