Nichelle Nichols
Dans les années 60, aux Etats Unis, jamais un homme (et encore moins une femme) de couleur n’était apparu dans un rôle d’officier. Avec le personnage d’Uhura dans Star Trek, on nage donc en pleine Science Fiction, puisque les écoles d’officiers n’étaient à cette époque pas ouvertes aux noirs ! Mais ce n’est pas tout ...
C’est de notoriété publique aujourd’hui : Gene Roddenberry, le génial créateur de Star Trek, était un cureur de jupons doublé d’un misogyne... mais quel américain n’était pas misogyne à l’époque ?
Certains verront peut être dans le choix d’une femme comme officier des communications une plaisanterie de mauvais goût tendant à démontrer que même dans l’espace et même au 23ème siècle, elles sont toujours aussi bavardes ...
Peu importe, c’était une première ! Comme le baiser entre le fameux Capitaine Kirk (William Shatner) et elle : il s’agissait ni plus ni moins du premier baiser à la télévision américaine entre un homme blanc et une femme noire ! Evidemment, aujourd’hui, cela fait sourire. Mais à l’époque, cela en a choqué plus d’un !
Mis à part cela, hélas, il faut bien reconnaître que Nichelle Nichols n’a jamais véritablement réussi à imposer son personnage (il faut dire que la concurrence était assez féroce entre les différents acteurs)... ou que Roddenberry ne lui a jamais donné sa chance. Présente dès le début de première saison, elle n’a en effet jamais eu droit à "son" épisode.
Si on met de côté Kirk, Spok et McCoy (les trois piliers de la série, hors concours !), on constate que Scotty a connu ses moments de gloire, Sulu également... et que même Chekov a fini par prendre plus d’importance qu’Uhura, dont on ne retiendra hélas (mis à part ce fameux baiser) que quelques chansons et ses apparitions en mini-jupe.
Elle a ensuite participé, toujours avec la même discrétion, aux six premiers films consacrés à la saga Star Trek, avec l’équipage d’origine.
Et curieusement, on l’a retrouvée récemment dans la deuxième saison de la série Heroes, après l’apparition dans la première saison d’un certain George Takei ... Etonnant, non ?
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