A Tree of Palme
Une petite chronique pour vous signaler un dessin animé japonais de grande qualité, peu connu en France apparemment puisque son titre n’a pas été francisé, A Tree of Palme.
Résumé du long métrage ! Dans un monde étrange, Palme, un petit pantin mécanique souffre de sa condition et rêve de devenir humain. Amoureux de la jolie Popo, il est prêt à braver tous les dangers dans sa quête d’humanité. Alors, quand la princesse guerrière Komo le charge d’une mission et lui donne une capsule au contenu précieux, il part sans hésiter à la recherche de Soma, l’arbre Dieu. En lui rendant la capsule il pourrait enfin exaucer son vœu et devenir un humain de chair et de sang …
L’une des grandes caractéristique de cette histoire mélant SF et légende, est le mélange subtil de styles graphiques, chose quasi impossible en Europe. Le pantin Palme, faisant office de robot, est dessiné comme un personnage de Tezuka, le grand mangana.
Certains personnages et paysages sont tout droit sorti de l’univers plus récent de Miyasaki. Nombre de paysages, faits souvent de plantes en apesanteur, d’étonnantes créatures semblent sortir eux tout droit de l’univers orchestré par René Laloux dans La planète sauvage ou Les maîtres du temps !
Ce patchwork étonnant, mêlant parfois dessin et images de synthèse, fonctionne très bien, créant un univers finalement cohérent. Nous sommes véritablement transportés ailleurs, ce qui est un grand plaisir bien entendu !
En contrepartie, l’histoire est un peu confuse à comprendre, au sens où là aussi au point de vue narratif, le film mélange les références, notamment Pinocchio, mais aussi le rapport aux arbres souvent essentiel au Japon !
Mais le défaut est minime, le charme opère malgré tout, il suffit d’être bien concentré lors du visionnage ! Seul les jeunes enfants seront véritablement gênés par cette complexité et la longueur du film, 2 h 15 !
Les personnages sont vraiment très intéressants, bien écrits. la marionnette Palme souhaite devenir humain, et tout du long de son périple, son caractère change. Il devient plus hargneux avec la jeune fille dont il est amoureux, tue sans comprendre véritablement son geste un jeune fan, Bambi réinventé. Il perd de son innocence de marionnette pour gagner son humanité...
La fin du film par contre s’éloigne encore plus de Pinocchio, pour rejoindre une autre vision de l’objet, du bois et de sa sève nourricière. Mais je ne puis en dire plus sans gâcher votre plaisir !
Une belle découverte donc, que ce film patchwork !
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