Space Battleship - L’Ultime Espoir
En 2199, attaquée depuis plusieurs années par des extra-terrestres qui la bombardent de météorites, la terre est devenue radioactive, quasiment inhabitable et les survivants se sont réfugiés sous la surface pendant que l’armée tente désespérément de repousser les attaques des envahisseurs. Le seul espoir des terriens réside dans un message en provenance d’une mystérieuse planète, Iscandar, qui leur a révélé le fonctionnement d’un système de propulsion révolutionnaire, ainsi que l’existence d’une machine capable de décontaminer la terre. Lorsque il apprend que le vaisseau Yamato va être envoyé en mission vers Iskandar, dirigé par la capitaine Okita, Susumu Kodai se porte volontaire et devient chef d’escadrille des Black Tigers. Il va rapidement s’opposer au capitaine Okita, qu’il rend responsable de la mort de son frère…
Space Battleship est, à l’évidence, un space opera. A ce titre, on a vite fait de le comparer à Star Wars ou à Star Trek. C’est pourtant davantage vers Battlestar Galactica (ou Wing Commander), voire vers Starship Troopers, qu’il faudrait se tourner pour trouver de véritables similitudes, notamment pour les combats spatiaux et une des scènes finales se déroulant sur le sol de la planète Iscandar.
Toutefois, Space Battleship reste très marqué par son origine japonaise et par l’idée que se faisait Leiji Matsumoto, le créateur d’Albator de ce que seraient des combats dans l’espace. On retrouve notamment avec le vaisseau Yamato le look aussi hallucinant qu’irrationnel de l’Arcadia, mais en pire : à savoir celui d’un navire de guerre de type cuirassé, dont on aurait remplacé les hélices par des réacteurs ! Ce qui serait tout à fait illogique car on se demande bien quelle serait l’utilité d’une coque pour un vaisseau spatial qui, par ailleurs, semble truffé d’armes diverses ressemblant comme deux gouttes d’eau à des canons de la seconde guerre mondiale ??? Cela dit, le design invraisemblable de ce vaisseau n’est pas pour rien dans le charme étrange qui se dégage de ce film… de même que celui de ces chasseurs ultra-rapides dont les capacités sont parfois étrangement proches de celles de « transformers » (notamment lors de la récupération dans l’espace de la charmante Yuki). Pas de doute, on est bien en plein manga !
Evidemment, le scénario laisse parfois un peu à désirer. Mais il a le mérite de nous emmener loin, au propre comme au figuré puisque ce qui avait commencé dans la violence d’une simple guerre spatiale pour sauver la Terre se termine sur une lointaine planète, avec une fin surprenante de poésie. Et si la plupart des personnages sont de véritables clichés sur pattes, ils n’en sont pas moins attachants. Quant aux effets spéciaux, ils sont plus que corrects compte tenu d’un budget de 22 millions de dollars, ce qui est peu pour un space opera.
Au final, même si on se serait volontiers passé de certaine scènes vraiment trop martiales pour échapper au ridicule et du jeu tout aussi ridicule de certains des acteurs (notamment le capitaine, sorte de capitaine Nemo aux yeux bridés qui devait souffrir d’un torticolis et d’une paralysie faciale au moment du tournage…), Space Battleship s’avère suffisamment étonnant et exotique pour retenir l’attention du spectateur... du moins la première fois car il n’est pas certain, quand même, qu’on éprouve l’envie de le revoir ensuite !
Pour les amateurs d’histoire, sachez que le Yamato était un énorme cuirassé japonais de 65 000 tonnes (à titre de comparaison le porte avions Charle de Gaulle fait 42 000 tonnes...), coulé par les américains en 1945.
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