On retrouve dans les adaptations cinématographiques de l’oeuvre de Dick la plupart des thèmes concernant la réalité et la manière dont elle peut être altérée et faussée.

Il peut s’agir d’androïdes si semblables aux hommes qu’on ne peut quasiment plus les différencier (Blade Runner, Planète Hurlante)... à moins qu’il s ’agisse d’extra-terrestres humanoïdes, ou encore de clones !

Les manipulations psychologiques, mémorielles ou temporelles (Total Recall, Paycheck, Minority Report) ne sont pas en reste, de même que les drogues susceptibles de modifier la perception de la réalité (A Scanner Darkly) ou encore la réalité virtuelle...

L’influence de Dick et de ce sujet qui se trouve au coeur même de la SF (car qu’est ce que la fiction si ce n’est une version plus ou moins altérée de la réalité ?) est telle que bon nombre de grands noms du cinéma avouent parfois avoir réalisé une oeuvre "dickienne" : The Truman Show, eXistenZ, Repo Men sont quelques exemples de films entrant dans cette catégorie.

Mais pour en revenir à la question soulevée par Dick, on voit bien que quelle soit l’habileté avec laquelle on peut imaginer des simulacres de la réalité, l’esprit humain peut toujours faire la différence. A condition bien entendu de le décider... car à lui seul, l’esprit humain est capable de concevoir les plus tenaces des convictions et des illusions. Des convictions qui peuvent parfois conduire au fanatisme religieux, à la paranoïa et déformer la perception de la réalité.

D’où l’idée que pour tenter d’approcher la réalité, il faut commencer par cesser de croire à tout ce qui n’est pas réel... Ce qui est sans doute plus facile à dire qu’à faire ! Et on en revient à une vieille notion philosophique : la quête de la réalité commence peut être avec le doute ...