Total Recall
Un réalisateur génial (Paul Verhoeven), un scénario tiré d’une nouvelle d’un grand maître de la SF (Philip K. Dick) un sex symbol au top de sa forme et de ses formes (Sharon Stone, que Verhoeven refera tourner dans Basic Instinct), un des meilleurs "méchants" du cinéma moderne (Michael ironside), une musique parfaite ... j’en passe et des meilleures : ce film est un pur chef d’oeuvre, à voir et à revoir. Et tant pis pour ceux qui dénigrent Schwarzenegger : j’en ai d’autres dans le même genre à leur balacer dans les dents, à commencer par Conan et Predator, en passant par Terminator ... Oui, OK, il joue mal, en plus il est pas aidé par le doublage en français, mais il faut quand même bien reconnaitre qu’il a bien choisi ses films.
Notre héros n’a pas grand chose pour lui, au début du film, puisque sa vie consiste à manier un marteau piqueur sur un chantier (avec un certain talent, certes, vu sa musculature, mais quand même ...), si ce n’est une charmante épouse, peut être trop charmante d’ailleurs pour être honnête ...
Lui ne rêve que de missions secrètes sur Mars, en tant qu’agent secret. Un rêve qu’il va réaliser grâce à Recall, une agence qui, moyennant une somme d’argent considérable, va lui implanter dans la mémoire des souvenirs de vacances artificiels. Des vacances d’agent secret.
Seulement voilà : l’opération se déroule mal. Il semble y avoir déjà beaucoup de choses dans la mémoire de Schwarzenegger, et l’implantation ratée déclenche des événements imprévus... à moins que tout cela ne soit finalement que le programme initial de Recall. Puisque tout cela va l’amener sur Mars, où il va rencontrer une belle brune, et sauver la planète ... Exactement le bon de commande passé à Recall !
De bons effets spéciaux, des scènes d’action à la hauteur de notre Monsieur Univers ... mis surtout une retranscription parfaite de l’univers "dickien", du moindre détail (les panneaux TV qui donnent l’illusion de paysages, le chauffeur de taxi robot ...) au thème central du film, qui est également au coeur de l’oeuvre de Dick : où est l’illusion et où est la réalité, et qu’est ce qui permet de distinguer l’une de l’autre (thème qu’on retrouvait dans Blade Runner sous une autre forme : comment reconnaître les humains des androïdes ?) .
Bref, ce film mérite mieux, beaucoup mieux qu’une simple étiquette "film d’action" !
A la fin, les décors de la gigantesque machinerie créée par la civilisation martienne depuis longtemps disparue rappelle une scène de Planète Interdite où , de la même manière, on découvrait l’invraisemblable machinerie laissé par les Krells, une race également disparue ...