Universal Soldier 2, Le Combat Absolu (Universal Soldier : The Return)
Après être mort et avoir été transformé en Universal Soldier, Luc Devreux va désormais beaucoup mieux, merci pour lui ! Le voilà désormais parfaitement normal (? ??), instructeur pour les Universal Soldiers de deuxième génération. Mais lorsque ceux-ci vont se rebeller, sous le contrôle de l’ordinateur SETH, Luc va se retrouver à nouveau en première ligne...
Depuis quand l’armée américaine est-elle devenue intelligente et sympathique dans les films de SF ? C’est le premier mystère de deuxième Universal Soldier, puisque l’armée décide d’arrêter purement et simplement ce programme, qu’elle juge trop coûteux et dangereux. Belle lucidité, malheureusement un poil trop tardive...
Il ne s’agit pas là, toutefois, de la pire et de la plus grossière des incohérences d’un scénario qui a hélas tendance à les accumuler, ainsi que les clichés.
L’amateur de nanar appréciera donc tout particulièrement (liste non exhaustive) :
la démarche de robots des Universal Soldiers de 2ème génération (sauf, curieusement, lorsqu’ils doivent combattre à mains nues !)
l’inattention de Jean-Claude Van Damme qui, alors qu’il est poursuivi par le pire de ses ennemis, oublie de prendre son arme après l’avoir momentanément réduit à l’impuissance
la tactique particulièrement brillante des Universal Soldiers qui se laissent gentiment mitrailler pour mieux se relever ensuite... les balles ayant miraculeusement épargné leurs têtes dépourvues de toute protection !
le panneau de commande du système de cryogénisation particulièrement performant puisqu’il suffit de tirer dedans pour déclencher le processus de congélation...
Pour autant, le film n’est pas complètement raté. Certes, la bande son rappelle étrangement, par moments, celle de Matrix, sorti la même année... certes, quelques scènes d’action semblent un peu étriquées et manquent un peu d’envergure. Mais de manièrement totalement inattendue pour une production de ce genre, ce sont les acteurs qui sauvent le film !
On y retrouve en effet Michael Jai White, ex champion de karaté (déjà vu dans The Toxic Avenger 2 et 3, dans le premier Universal Soldier, ansi que dans Spawn) ainsi que l’étonnant Bill Goldberg, un des catcheurs les plus célèbres des circuits WCW et WWE, véritable montagne de muscles (vu quelques années avant dans Demolition Man). Tous deux, chacun dans un style très différent (très sobre et épuré pour le karatéka, complètement bourrin pour le catcheur), constituent des formidables adversdaires pour le héros du film.
Quant à JCVD, il est à lui tout seul une des meilleures surprises de ce film : bon acteur, très à l’aise dans le domaine de l’humour et même de l’émotion, délaissant son habituelle figure imposée du grand écart, il nous propose ici un héros étonnamment humain et sympathique et termine en beauté le film avec des combats (enfin) spectaculaires, parfaitement chorégraphiés et réglés, notamment celui qui l’oppose à Michael Jai White.
Alors que ce second* Universal Soldier soit un nanar, cela ne fait guère de doutes... mais c’est un nanar divertissant, parfois réjouissant, qui ne se prend pas au sérieux et dans lequel, en dépit d’un scénario bancal et d’une réalisation souvent quelconque, Jean-Claude Van Damme n’a pas à rougir de sa prestation !
* La chronologie n’est pas évidente car il y a eu aussi des téléfilms... mais au cinéma, celui-ci est bien le deuxième !
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