Discworld (The Colour of Magic)
Déchu de son rang de mage, Rincevent (qui n’a jamais été capable de mémoriser le moindre sortilège) se retrouve chargé de guider Deuxfleurs, le premier - et le seul- touriste du disque-monde. Au cours de leur voyage, les deux "héros" vont accumuler les maladresses et multiplier les rencontres étranges. Mais de nombreuses menaces pèsent sur le disque-monde, alors que le redoutable mage Trymon acccède enfin au rang d’Archichancellier : une étrange étoile semble se diriger vers le disque-monde et l’in-octavo, une grimoire vivant renfermant de terrifiants secrets, devient très, très agité...
Imaginez ... un monde en forme de disque, reposant sur 4 éléphants géants, eux-même juchés sur la carapace d’une tortue géante dérivant dans l’espace. C’est le disque-monde de Terry Pratchett, un monde de fantasy complètement décalé, un peu comme si la Terre du Milieu de Tolkien était revisitée par les Monthy Pythons !
Ce téléfilm de deux fois 1 heure et demi environ, qui reprend les deux premiers romans de Pratchett, La Huitième Couleur et Le Huitième Sortilège, est une parfaite introduction à ce monde haut en couleur (c’est le moins qu’on puisse dire !) dans lequel vous rencontrerez notamment des dragons transparents, un bagage fait de bois magique se déplaçant sur d’innombrables pattes et se comportant comme un chien de garde, un célèbre vieux guerrier nommé Cohen Le Barbare, des astro-zoologistes obsédés par la question du sexe de la tortue géante sur laquelle repose le disque-monde et même ... la Mort elle-même !
Comme souvent dans ce genre de production, on regrette le manque évident de moyens et des effets spéciaux parfois à la limite de ce qu’on peut tolérer, même si cela n’est pas vraiment essentiel pour apprécier l’oeuvre avant tout imaginaire et humoristique de Terry Pratchett. Car cette fantasy là n’a rien d’heroic !
On revanche, on apprécie de retrouver un casting prestigieux l’inimitable Tim Curry, toujours aussi à son aise quand il s’agit d’interpréter des personnages improbables, ainsi qu’un étonnant Sean Astin (plus connu pour avoir été Sam Gamgee dans la trilogie du Seigneur des Anneaux) dans le rôle de Deuxfleurs, le touriste affublé de chaussettes de randonnée, d’un bermuda, d’une chemise à fleur, d’un bob et - évidemment - d’un appareil photo (ce qui constitue sans aucun doute un des plus grands mystères du disque-monde) ! On pourrait également citer les voix de Brian Cox (le narrateur) et de Jeremy Irons (la mort), pour ceux qui opteraient pour la V.O.. Pas mal, pour un simple téléfilm !
Les enfants apprécieront sans aucun doute l’imagination délirante qui souffle de bout en bout sur ce film... mais ceux qui aiment l’humour à l’anglaise, le fameux "nonsense" (humour absurde), au service d’un scénario néanmoins parfaitement construit et cohérent, ,e seront pas déçus. Et si vous ne connaissez pas l’oeuvre titanesque de Terry Pratchett (près de 40 romans à ce jour pour ce qui concerne le disque-monde), voilà qui devrait vous donner envie d’aller y jeter un oeil !
Et pour ceux qui auront aimé ce film, une bonne nouvelle, ou plutôt deux : vous pouvez retrouver l’univers du disque-monde dans deux autres adaptations télévisées, réalisées par la même équipe : Le Père Porcher et Timbré !
Commentaires (fermé)