Jurassic World
22 ans après les événements de Jurassic Park, le rêve de John Hammond est devenu une réalité. Le milliardaire qui a racheté Ingen a suivi sa consigne : il a dépensé sans compter... mais d’autres comptent pour lui et pour attirer toujours plus de visiteurs, les scientifiques modifient génétiquement les dinosaures pour les rendre toujours plus impressionnants. Le dernier né de leurs travaux, l’Indominus Rex, est destiné à terroriser les visiteurs, encore plus grand et plus agressif qu’un tyrannausaure. Alors que l’ambitieuse Claire présente cette nouvelle attraction à son principal actionnaire, ses deux neveux Zach et Gray venus passer quelques jours avec elle faussent compagnie à son assistante chargée de jouer la baby sitter. Au même moment, l’Indominus Rex parvient à quitter l’enclos hyper-sécurisé où il était confiné...
Fallait-il vraiment relancer une saga qui avait commencé à s’essouffler dès son second épisode ? Certes, 22 ans se sont écoulés depuis le premier Jurassic Park signé Steven Spielberg (etr 14 ans depuis Jurassic Park 3)... mais les effets spéciaux remarquables du premier n’ayant quasiment pas pris une ride (ni une écaille...), on se demandait ce qu’un Jurassic Park 4 pourrait bien apporter de nouveau.
La réponse est simple : pas grand chose. A partir du moment où Jurassic Park nous avait montré des dinosaures reproduits à la perfection, le nouveau volet de la saga pouvait difficilement faire mieux ! Il a donc fallu recourir au génie génétique pour créer... un dinosaure qui n’a jamais existé, plus grand plus fort, plus agressif, avec plus de dents, pour prendre la suite du fameux T-Rex et du spinosaurus de Jurassic Park 3 !
Ce qui change un peu des films précédents, c’est l’orientation prise vers le film catastrophe. Jusque là, jamais le Jurassic Park n’avait ouvert ses portes au public... mais désormais, c’est chose faite et le parc accueille quotidiennement plus de 20 000 personnes. Par conséquent, lorsque l’Indominus Rex s’échappe, c’est un véritable carnage qui menace les visiteurs !
Rassurez-vous (ou lamentez-vous, au choix), Jurassic World reste un divertissement grand public et on ne voit finalement pas grand chose de plus que dans le premier film, à savoir quelques personnes se faisant dévorer dans la gueule du monstre. Pour le reste, la scène la plus impressionnante est peut-être celle de l’attaque des prérodactyles... mais même si elle est spectaculaire, elle semble faire peu de victimes. La morale reste donc sauve : à peu de choses près, seuls les vilains scientifiques et les méchants mercenaires à leur solde finiront en pâté pour dino... Dommage pour les amateurs d’horreur, qui resteront donc sur leur failm.
Pour le reste, le réalisateur (également scénarsite) a tenu à rendre hommage à la saga, en multipliant les références. Le nouveau milliardaire qui a pris la tête d’Ingen est tout aussi farfelu et irresponsable que le premier, l’action se concentre (comme dans Jurassic Park) sur deux enfants qui finissent par être livrés à eux-mêmes, poursuivis par la nouvelle terreur du parc... et un des employés porte même un T-shirt collector "Jurassic Park", évidemment très mal vu par la direction, qui préfère que tout le monde oublie ce qui s’était passé 22 ans avant !
Rien de bien extraordinaire à se mettre sous la dent avec ce Jurassic World, si ce n’est un quatuor d’acteurs plutôt sympathique, avec Chris Pratt (nouvelle star d’Hollywood depuis Les Gardiens de la Galaxie), Bryce Dallas Howard (la fille de Ron Howard) qui n’avait peut être jamais été aussi sexy que dans ce film, l’inévitable Vincent D’Onofrio dans le rôle du méchant et... un certain Omar Sy, qui obtient dans ce film un peu plus de répliques que dans X-Men : Days Of Future Past (en voilà un qui mène bien sa barque).
Evidemment, les décors sont superbes, les scènes d’action réussies, les dinosaures toujours plus nombreux... pour 150 millions de dollars, c’est la moindre des choses. Heureusement, il y a quand même quelques trouvailles, notamment celle consistant à apprivoiser (et à dresser) les vélociraptors. Cela ouvre quelques perspectives, pour le films suivants (car oui, il est probable qu’on soit reparti pour une nouvelle trilogie) et il ne serait pas étonnant dans le prochain qu’on retrouve nos dinos préférés utilisés comme arme de destruction massive dans une guerre quelconque... Il faudra bien ça, parce qu’après les événements de Jurassic World, il semble peu probable que le parc rouvre ses portes !