The Devil’s Rejects
En général, les suites exploitent et usent jusqu’à la corde les recettes qui ont bien fonctionné dans l’original. Sauf avec les bons réalisateurs ... et il semblerait bien, avec ce deuxième film, que Rob Zombie s’inscrive définitivement dans cette catégorie, avec une suite étonnante à un premier volet qui était lui-même original... un exploit ! Un seul problème : le titre de ce film est sans doute, de tous les temps, le plus difficile à prononcer pour un français !
Rob Zombie est décidément le roi des fausses pistes ! D’entrée de jeu, on est dépaysé : c’est un film des années 70. Musique country, pattes monstrueuses sur les tempes des acteurs, façon Burt Reynolds... on est à la limite de Sheriff Fais moi Peur (les fameux frêres Duke ...) et de Starsky et Hutch.
Pour le reste, en revanche, c’est bien un film des années 2000... Même si Rob Zombie ne donne pas dans le gore, son talent de réalisateur nous met toujours mal à l’aise... et le pire c’est qu’on en redemande !
Donc au début, on se dit que c’est reparti pour un tour avec Baby, Otis, Captain Spaulding et Docteurs Satan ... sauf que la situation va ensuite d’inverser. Et de tortionnaires, la famille Firefly va basculer dans la catégorie des torturés ! Avec un Sheriff qui devient très ambigu après avoir clairement pété un plomb...
Toute la question devient alors, pour le spectateur : de quel côté êtes vous ? Du côté des tarés ? Ou du côté du Shériff, qui apparemment n’a plus grand chose à leur envier ...
Mais ce n’est pas fini, et le scénario vous réserve une ultime surprise, au moment même où on se dit qu’on va avoir droit à la 358ème fin du même genre... mais je serais vraiment un salaud si vous racontais tout !
Donc bravo à Rob Zombie. Il a eu le courage de faire un film finalement radicalement différent du premier, sur la forme comme sur le fond. Et c’est une réussite. Dans un genre différent, certes, mais une réussite néanmoins. On pouvait craindre avec le premier volet qu’il sombre dans la facilité ... mais bien au contraire, il nous surprend très agréablement.
Voilà donc un nouveau réalisateur, original, provocateur, et politiquement incorrect, ambitieux ... ca promet, vivement son prochain film !
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