Hôtel Transylvanie (Hotel Transylvania )
Depuis la mort de sa femme, tuée par les humains, Dracula n’a cessé de couver sa petite fille Mavis. Pour la mettre à l’abri, ainsi que tous ses amis monstres, il a fait construire un hôtel dans un endroit reculé, entouré d’une forêt peuplée de créatures effrayantes pour dissuader les humains d’y pénétrer. Pour les 118 ans de sa fille, Dracula organise une grande fête d’anniversaire et invite tous ses amis : Frankenstein, La Momie, La créature du lac noir, le loup-garou et bien d’autres... Mais un invité surprise va se joindre à la fête : Jonathan, un jeune voyageur sans peur qui a réussi à traverser la forêt. Entre lui et Mavis, qui a toujours rêvé de découvrir le monde extérieur, c’est le coup de foudre immédiat...
Ceux qui connaissent les séries animées La Laboratoire de Dexter et Samouraï Jack, créées par Genndy Tartakovsky, ne seront pas surpris. Même si Hôtel Transylvanie est un peu plus "grand public", on y retrouve le même délire et le même rythme effréné qui ont fait le succès de ces deux séries auprès des plus jeunes... mais avec un luxe de décors et d’images que seul le cinéma peut offrir à un film d’animation !
Mais si les images et les décors sont superbes, ce sont quand même les personnages qu’on retiendra. D’un Dracula particulièrement caractériel dès lors qu’il est question de sa fille, à Wayne le loup-garou complètement dépassé et épuisé par sa (nombreuse) progéniture de louveteaux-garous, en passant par Quasimodo et sa souris Esmaralda, un monstre de Frankenstein ayant la phobie du feu ou encore Murray la Momie rigolarde, la galerie de portraits est un vrai régal. Et on pourrait en citer beaucoup, beaucoup d’autres, car il y a des monstres partout dans cet hôtel, des têtes réduites accrochées aux portes, un personnel composé de zombies et des invités tous plus délirants les uns que les autres ! Des monstres minuscules, des monstres gigantesques, des monstres monstrueux... mais des monstres qui ne feraient pas peur à une mouche, des monstres parfois même plutôt craquants, comme la chauve-souris-Mavis ou les louveteaux-garous !
Et au milieu de tout, un "djeun" que Dracula va déguiser en Frankendjeun pour éviter de terroriser ses invités ! Oui, car dans cette histoire, ce sont les humains qui terrorisent les monstres... Jolie astuce scénaristique que ce retournement de situation, mais que le réalisateur ne va pas utiliser pour nous servir une morale pontifiante sur la tolérance et le droit à la différence, comme on l’aurait sans doute fait chez DIsney. Car les monstres vont finir par se rendre compte qu’ils ne risquent plus d’être persécutés... car dans la société d’aujourd’hui, dont ils se sont longtemps tenus à l’écart, ils sont devenus cultes !
Spectacle familial franchement divertissant, grand public sans tomber dans la niaiserie, techniquement parfaitement réalisé, avec une bande son comme on les aime dans ce genre de film, des personnages attachants, un scénario malin et un rythme digne d’un Tex Avery, Hôtel Transylvanie a vraiment tout pour faire un carton en salles, puis dans les foyers où il fera le bonheur des enfants... et de certains parents !
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