Zoom : L’Académie Des Super-Héros
Dans sa jeunesse, Jack Shepard était Zoom, le leader d’une équipe de super-héros qui ont trouvé la mort lors de leur dernier combat contre son frère Conor, alias Commotion, finalement vaincu et exilé dans une autre dimension. Suite à cela, Jack prend sa retraite de super-héros et bien des années plus tard, Zoom n’existe plus que dans de vieux comics... mais Commotion est sur le point de faire son retour et l’armée décide de constituer une nouvelle équipe de super-héros, avec Jack à sa tête. Contre son gré, Jack va devoir transformer en combattants une petite fille dotée d’une force incroyable, un jeune garçon capable d’agrandir n’importe quelle partie de son corps, une jeune fille douée de télékinésie et un jeune homme capable de se rendre invisible. Pas gagné d’avance, d’autant que Jack, lui, a perdu depuis longtemps son pouvoir de super-vitesse...
Sur le papier, c’était plutôt séduisant. Comment résister à l’envie de retrouver Tim Allen (inoubliable doublure parodique du capitaine Kirk de Star Trek dans Galaxy Quest), Courteney Cox (inoubliable Gale Weathers dans la saga Scream), Chevy Chase (une des valeurs les plus sûres de l’humour américain depuis les années 70), sans oublier Rip Torn (le faux agent Z des Men In Black) dans une comédie sur le thème des super-héros ?
Malheureusement, le résultat n’est pas tout à fait à la hauteur des attentes que ce casting pouvait faire naître. Non pas que le film soit raté, car il comporte de bons moments et même un gag (sur la fin) aussi inattendu qu’irrésistible. Quant à Ryan Newman (la petie fille), elle est franchement craquante et chacune de ses apparitions est un vrai plaisir !
Mais franchement, les scénaristes auraient pu se creuser un peu plus la tête pour faire preuve d’un minimum d’originalité au lieu d’accumuler les clichés. Le héros vieillisant qui refuse de reprendre du service, c’était déjà éculé à la grande époque du western, et on sait dès les premières minutes qu’évidemment il finira par reprendre du service ! Et qu’il n’a pas perdu ses pouvoirs... La gentillette histoire d’amour entre les deux ados, elle n’est même pas évidente, elle est inéluctable ! Et tout est à l’avenant, comme cette soucoupe volante provenant de la fameuse zone 51, déjà vue dans un excellent film pour la jeunesse des années 80, Le Vol Du Navigateur.
Quant à l’humour, il est un peu trop au ras des paquerettes, un peu trop enfantin, la faute peut être à Peter Hewitt, réalisateur des Aventures de Bill et Ted ainsi que du Petit Monde Des Borrowers et de Garfield, et à Tim Allen ( Super Papa, Super Noël et ses deux suites) tous deux peut être trop spécialisés dans le cinéma pour la jeunesse...
Vous ne passerez certes pas un mauvais moment en regardant Zoom avec votre ou vos enfant(s). Mais il y avait mieux à faire avec un tel sujet et un tel casting, même en restant dans la comédie familiale. Et si vous n’en êtes pas convaincu, allez donc voir L’Ecole Fantastique (Sky High). Sur le même thème, c’est quand même autre chose...
Commentaires (fermé)