Urban Explorer - Le Sous-Sol De L’Horreur (The Depraved)
A Berlin, un groupe de jeunes touristes embauche Kris, un guide, pour une visite un peu particulière : l’exploration urbaine, une activité illégale consistant à explorer des lieux abandonnés et interdits. Kris les emmène explorer des souterrains de la ville où les nazis se seraient livrés à d’étranges expériences, afin d’envoyer des hommes. Lorsque Kris se blesse accidentellement, deux des filles du groupe retournent sur leurs pas pour remonter à la surface et chercher de l’aide. Pendant ce temps, Denis et Lucia, restés avec Kris, rencontrent Armin, un ancien soldat d’Allemagne de l’est ayant monté la garde le long du mur de Berlin et qui vit désormais dans les sous-sols de la ville...
L’idée de départ était assez prometteuse, même si le petit groupe de personnages ( des jeunes touristes en recherche de sensations fortes) ne brille pat par son originalité. Car l’exploration urbaine est un thème qui avait été jusqu’à présent assez peu exploité (à part peut-être dans Les Chroniques De Tchernobyl et Catacombes).
Le film aurait même pu partir sympathiquement en vrille avec cette légende urbaine concernant un projet nazi de conquête de l’espace, dont on ne saura jamais, hélas, s’il a été inventé par le guide pour faire frissonner ses clients, ou s’il y a au contraire un fond de vérité derrière la légende*.
Car à partir du moment où on rencontre Armin, on se rend très vite compte qu’on a affaire à un personnage de psychopathe des plus classiques. Du coup, le film tombe dans une banalité dont il ne sortira hélas plus jusqu’à la fin, avec des "rebondissements" très convenus et prévisibles. Il faudrait par exemple être réellement novice en matière de film d’horreur pour ne pas deviner la composition du repas servi par Armin à Denis et Lucia...
Heureusement, l’acteur qui interprète Armin, Klaus Stiglmeier, possède une assez belle "gueule" (du genre de celle d’un Ron Perlman, par exemple) et un charisme assez impressionnant qui fait passer la pillule, même s’il a tendance par moments à en faire des caisses au rayon grimaces...
Grâce à lui, la deuxième partie du film se laisse regarder sans trop de déplaisir, en dépit de ses défauts déjà évoqués et en dépit d’une incursion ratée (car trop timide et baclée pour être efficace) dans le registre du "torture porn".
Mais bon, des jeunes poursuivis, capturés puis torturés par un psychopathe dans des souterrains, ça n’a vraiment rien de bien extraordinaire ! Urban Explorer n’est donc rien de plus qu’une honnête série B, même si le film a obtenu quelques nominations et récompenses dans des festivals européens mineurs.
* Il est ici question du scénario du film et non pas, évidemment, de la réalité et la vérité historique !