Mortal Kombat
Pour protéger la terre du sorcier Shang Tsung, le seigneur Rayden recrute trois combattants : Liu Kang dont le frère a été tué par le sorcier, Johnny Cage, un acteur spécialisé dans les films d’arts martiaux et Sonya Blade, des forces spéciales. Ensemble, ils doivent empêcher Goro, l’homme de main de Shang Tsung, de remporter sa dixième victoire consécutive au tournoi Mortal Kombat, ce qui donnerait au Mal tout pouvoir sur notre terre. Pour cela ils vont devoir affronter de terribles adversaires, au cours de nombreux combats...
Pour son second film, Paul Anderson se lance dans un genre qui lui vaudra ensuite quelques succès (notamment avec la saga des Resident Evil) : l’adaptation de jeu vidéo. A l’époque, c’était d’ailleurs assez novateur. Et curieusement, le film Mortal Kombat sort peu de temps après l’adaptation de Street Fighter... comme le jeu, quelques années avant !
Evidemment, le film ne fait pas exception à la règle du genre, avec un scénario minimaliste accumulant les clichés. Mais fallait-il attendre autre chose de l’adaptation cinématiographique d’un jeu de baston des plus bourrins ?
Allez, soyons honnêtes : quand on voit un film comme Mortal Kombat, c’est avant tout pour se payer une tranche de franche rigolade. Et pour cela ;, on est prêt à passer l’éponge sur un scénario qui ne fait que reprendre celui du jeu (c’est tout dire !), sur le jeu pénible des acteurs (et les cris stupides qu’ils poussent pendant les combats) et sur une bande son techno abrutissante.
Ce qui passe moins bien s’agissant d’un film d’arts martiaux, ce sont les chorégraphies peu imaginatives de combats mal réglés (on voit parfois très nettement que certains coups ne sont pas portés) et finalement assez peu rythmés (même si la bande son cache un peu la misère à ce niveau là). Il est vrai qu’à l’époque ni Matrix ni Tigres et Dragons n’étaient passés par là... mais quand même : on a parfois plus l’impression d’assister à un combat tiré de Walker Texas Ranger qu’à une scène d’un bon vieux Bruce Lee ! D’autant qu’en passant sur grand écran, Mortal Kombat a perdu la violence assez sauvage qui était la marque de fabrique du jeu...
Et surtout, ce qu’on ne pardonnera pas, c’est la véritable arnaque que constitue la présence en tête d’affiche de Christophe Lambert. Certes on veut bien admettre qu’il y a quelque chose d’un peu étrange dans le regard quelque peu divergent de l’acteur d’Highlander... mais de là à le mêler à une intrigue visiblement très asiatique, quand même ! Et plaisanterie mise à part, c’est de l’arnaque, ni plus ni moins, notre bon vieux Cricri national se contentant de faire quelques apparitions ricanantes dans un rôle de seigneur / dieu / magicien / vieux sage qui tient à la fois de Yoda, d’un prêtre shaolin et de Louis de Funès !
Heureusement, on n’a guère le temps de se poser des questions, les combats se succédant à une vitesse impressionnante, en opposant à nos héros les personnages mythiques du jeu, tels que les ninjas Sub-Zero et Scorpion, le suprenant Reptile et le monstrueux Goro (sorte de Gormiti avant l’heure, pour ceux qui connaissent ces affreux jouets en plastique), tous dotés de pouvoirs assez spectaculaires.
Au final, le film permet de passer un moment qu’on hésite à qualifier de bon... mais il a au moins un mérite : il donne envie de se replonger dans le jeu !
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