American Nightmare 3 : Elections
Année après année, la Purge est de moins en moins populaire. La sénatrice Roan ayant vu sa mère tuée sous ses yeux 20 ans avant, mène le combat pour son abrogation. De plus en plus d’électeurs, persuadés que la Purge est un complot des riches pour éliminer chaque année de très nombreux pauvres et ainsi réaliser d’importantes économies sur le budget de l’Etat, sont prêts à la suivre. Les nouveaux Pères Fondateurs, se sentant menacés, décident de se débarrasser d’elle et lèvent, peu de temps avant la nouvelle Purge, l’immunité dont bénéficient les membres du gouvernement. Pour sa protection, Roan ne peut compter que sur Leo Barnes, un ancien policier devenu chef de son service de sécurité et qui va rapidement se rendre compte qu’ils ont été piégés. Mais en levant l’immunité qui les protégeait, les nouveaux Pères Fondateurs se sont eux aussi mis en danger...
La recette est toujours aussi simple : les riches contres les pauvres, les forts contre les faibles, les pervers contre les gens bien. Et l’avantage de la saga American Nightmare, c’est qu’elle pousse à l’extrême ces oppositions. Qu’il s’agisse de jeunes privilégiés ou de riches touristes russes, on ne peut s’empêcher de les détester lorsqu’ils s’en prennent à des malheureux sans défense et de prendre un plaisir un peu malsain lorsqu’ils sont pris à leur propre jeu et se font eux-mêmes descendre !
Cela dit, ça reste un peu léger et on attendait avec une certaine impatience que les scénaristes s’attaquent à la dimension politique de la Purge. C’est chose faite avec ce troisième film, même si le scénario reste très, très prévisible. Mais l’histoire continue d’avancer et si on prend la peine d’y réfléchir un peu on se rend compte que mis à part son budget, ses effets spéciaux et le casting qui vont avec, American Nightmare n’a pas grand chose à envier à une saga / blockbuster telle que Hunger Games...
On prend les mêmes ou presque, et on recommence avec James De Monaco (scénariste et réalisateur des deux premiers opus), mais aussi Frank Grillo (vu récemment dans deux Captain America, Le Soldat de l’Hiver et Civil War) qui retrouve le personnage de Leo Barnes, qui était le héros du film précédent.
Evidemment, les fusillades en tous genres occupent une place importante dans le film. American Nightmare est avant tout un "B movie" d’action, plus que de SF, avec un budget assez modeste de 10 millions de dollars. Mais elles sont correctement réalisées et ont le mérite d’être relativement réalistes, ce qui fait du film un honnête divertissement.
Connaissant Michael Bay (qui produit également les franchises Transformers et Ninja Turtles), il est peu probable que la saga s’arrête là... On devrait donc prochainement découvrir un American Nightmare 4. Espérons toutefois qu’il y mette un peu plus d’argent, car James de Monaco et ses scénarios le méritent.