Flash
Lorsqu’il était enfant, Barry Allen a assisté à l’assassinat de sa mère par une créature mystérieuse, si rapide qu’elle est quasiment invisible et c’est finalement son père qui est accusé du meurtre et emprisonné. Devenu adulte, Barry travaille dans les laboratoire de la police et n’a qu’une idée en tête : prouver l’innocence de son père. Mais un accident survenu dans l’explosion d’un accélérateur de particules le plonge dans un coma prolongé, dont il finit par sortir au bout de 9 mois. A son réveil, il découvre qu’il est devenu capable de se déplacer à une vitesse phénoménale. Mais rapidement, il va se rendre compte qu’il n’est pas le seul à avoir été changé par l’explosion...
Flash est une série dérivée (un "spin-off") d’Arrow, créée par les mêmes auteurs, et pourtant...
Flash ne ressemble en rien à Arrow, ni sur le fond ni sur la forme. Autant Arrow est dans la série un héros sombre, grave et (un peu trop) sérieux, autant Arrow est opposé à des adversaires des plus normaux (à de rares exceptions près), autant Flash se retrouve confronté à de nombreux adversaires dotés comme lui de super-pouvoirs, tout cela dans une ambiance beaucoup légère.
En fait, s’il fallait comparer Flash à une autre série de chez DC, ce serait à Smallville plutôt qu’à Arrow ! Car l’explosion de l’accélérateur de particules à Central City a eu le même effet que la pluie de météorites à Smallville et les "méta-humains" se succèdent les uns aux autres pour compliquer la vie de Flash, à raison d’un (au moins) par épisode*.
Cela dit, Flash n’est pas Smallville. Barry Allen à quelques années de plus que Clark Kent, ce qui change tout. On n’est pas ici dans une série pour ados, plutôt une série pour jeunes adultes et Flash ne tombe pas dans les (rares) travers de Smallville, comme par exemple l’interminable histoire d’amour ratée entre Clark et Lana... Car même s’il y a quelques similitudes, l’histoire entre Barry et Iris évolue à un rythme beaucoup plus raisonnable !
Mais surtout, Flash bénéficie d’un excellent casting, plein de surprises et de références, à commencer par un hommage prolongé à la série Flash du début des années 90, dont l’acteur principal n’était autre que John Westley Shipp, qui interprète désormais le père du Barry Allen de 2014 ! On retrouve également Amanda Pays, qui retrouve dans 2 épisodes le rôle qui était le sien dans l’ancienne série. On retrouve dans Flash un autre duo remarquable (même s’il n’a rien à voir avec le petit monde des super-héros) : Wentworth Miller et Dominic Purcell, les deux frères Scofield de la série Prison Break, dans les rôles respectifs (et récurrents) de Captain Cold et Heat Wave. Et ce n’est pas tout ! Car parmi les acteurs invités à faire une apparition, on découvre également Mark Hamill** dans le rôle du Trickster, Victor Garber (le père de Sidney Bristow dans Alias), Brandon Routh (le héros de Superman Returns, ici dans le rôle d’Atom / Ray Palmer)...
Et bien entendu, puisqu’il s’agit d’un spin-off de Arrow, on retrouve ce dernier, ainsi que Felicity Smoak dans 3 épisodes chacun ! Mais il serait injuste de cantonner Flash à ce statut de série dérivée, car l’élève a largement dépassé le maître ! Se prenant moins au sérieux qu’Arrow, Flash s’avère nettement plus divertissant... et son héros s’avère également nettement plus sympathique que le milliardaire Oliver Queen. L’excellent Grant Gustin n’avait peut-être pas le physique de l’emploi pour interpréter l’un des plus grands super-héros de chez DC, mais le succès est au rendez-vous, les spectateurs pouvant sans doute plus facilement ’identifier à lui qu’à un beau gosse hyper-musclé. Cela (et son talent) lui ont d’ailleurs valu de remporter deux "awards" comme révélation de l’année et à Flash d’être reconduit pour une deuxième saison !
*La saison 1 compte 23 épisodes, et pourtant il n’y a pas grand chose à jeter (ce qui est plutôt rare sur des saisons aussi denses). ** avec une réplique inoubliable lorsqu’il s’adresse au jeune Trickster qui a pris sa suite : Axel, je suis ton père !