Predator 2
Compte tenu du succès (relativement inattendu) du formidable Predator de John McTiernan avec Schwarzenegger, il n’était pas question d’en rester là ! Donc on prend Stephen Hopkins, réalisateur d’un film d’horreur à succès récent (Freddy 5 en 1989), ainsi qu’ une valeur sure du cinéma d’action ( Danny Glover dans L’arme Fatale 2, en 1989), on transpose l’action de la vraie jungle à la jungle urbaine, on y ajoute un zeste de thèmes toujours à la mode, tels que la guerre des gangs à L.A. ou les éternels complots des services secrets de l’oncle Sam...et voilà !
L’invincible Schwarzenegger était parvenu à entraîner dans la mort le premier Predator. Hélas, il semble que ce dernier ait donné à ses congénères quelques tuyaux sur l’excellent terrain de chasse que constitue notre planète ... En voilà donc un autre, et cette fois à Los Angeles, profitant d’une nouvelle vague de chaleur (le Predator étant apparement une créature à sang froid, il apprécie les températures élevées).
Et comme la bestiole n’aime pas les proies trop faciles et désarmées, il décide de s’attaquer aux gangs qui se font la guerre. C’est ainsi qu’il va se constituer une jolie collection de souvenirs : crânes et colonnes vertébrales de dealers en tous genres.
Mais un vrai bon flic comme Mike Harrigan (Danny Glover) ne peut quand même pas supporter que quelqu’un d’autre fasse le boulot à sa place ! De même que le FBI, désormais au courant des agissements des Predators, ne peut pas laisser passer l’occasion d’en capturer un pour l’étudier et l’interroger ...
Bon, c’est vrai, le scénario ne brille pas par son originalité. Et il bien faut avouer que l’idée géniale d’un extra-terrestre maîtrisant une haute technologie de camouflage, pourchassant ses proies dans la jungle, ne fonctionne plus qu’à moitié en pleine ville. Quant à Danny Glover, il est beaucoup moins crédible en super-flic qu’en flic père de famille et proche de la retraite ...
Cela dit, Predator 2 compense ces quelques handicaps en proposant davantage d’action, davantage d’horreur, une réalisation impecable et même par moments de belles images, bien travaillées... et surtout un final intéressant à l’intérieur du vaisseau des Predators. De plus, on en apprend davatange (même si reste un peu léger) sur ces fameux extra-terrestres, leurs motivations et leur comportement, notamment un sens de l’honneur qui leur confère une certaine dignité (un peu comme les Klingons dans Star Trek). Une idée qui n’était pas dénuée d’intêt dans l’optique d’éventuelles suites...
Malheureusement, on sait ce qu’il en est advenu, avec un Alien vs. Predator passable, et surtout le lamentable Alien vs. Predator : Requiem... mais peut être aura-t-on un joru un Predator 3, sans aliens ?
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