Nathalie Suteau
Si vous voulez tout savoir sur les vampires de Natalie Suteau ... il vous faudra acheter son roman, désolé Mais si vous voulez vous faire une idée de son style d’écriture, et de la personnalité de ses deux héros, alors lisez ce qui suit. Les hommes, attention : vous allez adorer le journal de Julie ! Et les femmes, vous êtes prévenues : Milo va vous séduire ...
numéro IP après mon passage. Il existe également une autre technique pour se faire oublier : le spoofing. Il s’agit de se « déguiser » en utilisant un autre numéro IP, non attribué de préférence ou appartenant à son pire ennemi.
J’aurais sans doute mieux fait d’aimer un peu moins les filles ou d’être moche. Francesco, pirate de 27 ans, marié à une charmante jeune blonde, organisait chaque mois des rencontres de hackers dans un hangar près de Naples. Pendant que Francesco faisait grande impression sur la masse d’adolescents boutonneux qui l’écoutaient comme les fidèles écoutent Jean-Paul II à Pâques sur la place St-Pierre, j’avais été abordé par la charmante épouse qui m’avait entraîné, sans grande résistance de ma part, vers les toilettes. Après avoir consommé ladite épouse, nous étions tombés face à face avec Francesco qui venait se soulager dans lesdites toilettes après sa conférence. J’avais été banni des réunions de hackers mais la punition de Francesco ne s’était pas arrêtée là : le mari trompé avait utilisé mon adresse IP pour accéder au site de l’US Air Force. J’avais pénétré sur le site de l’US Air Force mais ni à l’heure, ni au jour auxquels la police me reprochait de l’avoir fait. À l’heure en question, c’était Francesco qui avait usurpé mon adresse IP et qui, bien évidemment, ne l’avait pas effacée du fichier « log » du site.
La plainte provenait du gouvernement américain mais les autorités italiennes allaient refuser de m’extrader. J’ai donc été jugé deux ans plus tard, en 2001, en Italie. Pour sauver ma peau, j’ai dû balancer Francesco ainsi que d’autres hackers qui se livraient à des activités bien plus illégales que la mienne, comme le piratage de cartes de crédit. Étant mineur au moment des faits et du jugement, je n’avais écopé que de soixante heures de travaux d’intérêts généraux et de 10 000 euros d’amende que mes parents avaient eu la gentillesse de payer. Mon parcours dans l’informatique et dans les réseaux avait commencé comme un jeu et j’avais fini par me heurter à la loi. J’avais honte d’avoir balancé des collègues même si leurs activités étaient réprouvables. J’avais eu peur, très peur de finir en prison et d’avoir blessé mes parents à un point tel qu’ils ne me le pardonneraient jamais. Les deux années qui avaient séparé mon arrestation de mon procès avaient été une longue angoisse. Après la saisie par la police de mon ordinateur, il ne m’avait jamais été rendu. Je m’étais contenté pendant ces deux années d’utiliser les ordinateurs de mon lycée et de m’en tenir à des