Dans la droite ligne des films de super-héros, et de séries telles que Les 4400 ou Heroes, voici Jumper.

Le jeune David Rice (Hayden Christensen) découvre son pouvoir le jour où, pour échapper à la noyade, il se téléporte dans une bibliothèque ! Dès lors, finie la triste vie passée aux côtés d’un père violent (sa mère a disparu quand il avait 5 ans) : de nouveaux horizons s’ouvrent devant lui. Il peut désormais, en un clin d’oeil, surfer sur les plus beaux spots de la planète, prendre son petit déjeuner sur la tête du Sphinx en Egypte, emmener son amour d’enfance à Rome ... et prendre l’argent, lorsqu’il en a besoin, là où il se trouve : dans des banques qui n’ont aucune protection, aucune barrière susceptible de l’arrêter.

Mais deux surprises l’attendent :
 il n’est pas le seul dans son genre. Il existe d’autres jumpers ...
 une organisation secrète, les Paladins, traquent les Jumpers depuis des siècles pour les exterminer, pour des raisons religieuses semble-t-il (comme dit Samuel Jackson : seul Dieu devrait avoir le pouvoir d’être partout à la fois).

Dans ce premier volet, donc, David Rice profite de la vie et de ses pouvoirs, rencontre Griffin, un autre Jumper qui a décidé de renverser les rôles et de traquer les Paladins et sauve sa petite amie kidnappée par Roland (Samuel L. Jackson), le chef des Paladins.

C’est tout ... et c’est un peu léger, diront certains qui n’auront d’ailleurs pas tout à fait tort ! Car il est clair que ce Jumper n’a d’intérêt que s’il est suivi d’un second volet qui nous permettra d’en savoir un peu peu. D’où viennent ces fameux pouvoirs ? Qui sont réellement les Paladins et quels sont leurs objectifs ?

Il faut également espérer que le héros évoluera ... car comme dirait Peter Parker alias Spider Man (une référence !) : "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités". Mais la scène du début du film dans lequel on voit le héros grignoter tranquillement des chips devant sa télévision, indifférent aux différentes images de catastrophes, n’est certainement pas gratuite ...

Donc sous certaines réserves, à savoir que la ou les suites approfondissent certains points complètement passés sous silence, que David Rice cesse de jouer les ados attardés pour devenir un véritable "héros", et que le scénario prenne un peu d’épaisseur ... alors Jumper pourrait tout à fait devenir une saga passionnante, voire culte pour les amateurs de super-héros (qui y trouveront avec plaisir une référence insistante à Marvel Team Up).

Car Doug Liman est un réalisateur de talent, qui applique à ce Jumper les mêmes recettes que celles utilisées pour La Mémoire Dans La Peau. Résultat : des effets spéciaux peu spectaculaires et même coup très "réalistes". Et le casting est de qualité : Hayden Christensen confirme qu’il a de bonne chances d’éviter le destin funeste de Mark Hamill, Samuel L. Jackson est à la hauteur de sa réputation et Jamie Bell crève l’écran en Jumper à l’esprit vengeur et légèrement fèlé.

Il ne reste donc plus qu’à attendre la suite en croisant les doigts ...

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