Alien Resurrection
On en était resté à la fin d’Alien 3 sur une scène d’anthologie : Helen Ripley (Sigourney Weaver) se sacrifiait en se jetant dans du métal en fusion, entraînant avec elle dans la mort un bébé alien qui venait de sortir de sa cage thoracique. Une fin digne du mythe d’Alien, à la hauteur du chef d’oeuvre de Ridley Scott. Et une belle fin pour le personnage de Ripley. Mais il a fallu en faire un quatrième ...
Contrairement à ce qui a souvent été dit, le scénario n’était pas si tiré par les cheveux que ça... Tout ceux qui ont vu les trois épisodes précédents savant que la Compagnie était prête à tout pour mettre la main sur un specimen d’alien et m’emmener dans un de leur laboratoires. Pas étonnant, donc, qu’ils aient eu l’idée de cloner Ripley. Celle-ci étant porteuse, sur la fin, d’un Alien, il était possible de trouver en elle des brins d’ADN de la bestiole... et ce fut le cas.
Mais l’ADN d’alien, ça laisse des traces ! Et Ripley n’est plus la faible femme (hum... tout est relatif) qu’on a connu : son sang est désormais acide, et elle possède une force surhumaine. En dépit de cela, elle a toujours ces bestiole en horreur et les craint toujours autant ... même dans ce laboratoire où elle est née et où on étudie des aliens en captivité.
Au fait ... pour étudier des aliens, il faut bien des trouver des hôtes pour leur permettre d’accomplir leur cycle de reproduction... mais la Compagnie n’est pas à ça près ! Elle a donc embauché une équipe de mercenaires chargée de lui fournir des "cobayes" humains.
Evidemment, tout cela ne va pas durer ... car les aliens ne vont pas tarder à se libérer !
Le vrai "plus" de ce quatrième Alien, c’est sa distribution. Aux côtés de Sigourney Weaver, on trouve en effet Brad Dourif, Dominique Pinon, Ron Perlman et Winona Ryder. A un moment donné du film ; on se demande d’ailleurs si cette dernière n’est pas ici pour un "passage de relais", qui aurait sans doute été une bonne idée ...
Le film est bien réalisé. Jean-Pierre Jeunet adopte parfaitement les "codes" hollywoodiens et se sort plutôt bien de l’exercice consistant à enchaîner les scènes d’action, avec pour la première fois des aliens aquatiques (il faut bien innover un peu).
Tout allait donc pour le mieux... et on se dirigeait tout droit vers une fin intéressante, susceptible de se prolonger par un Alien 5 se déroulant enfin sur Terre !
Hélas ... trois fois hélas ... Jean-Pierre Jeunet a commis l’irréparable, en imaginant un hybride, mi-humain et mi-alien... censé être plus ou moins le fils de Ripley. Sur le fond, pourquoi pas ? Mais sur la forme, cet hybride est sans doute une des créatures les plus grotesques et les plus ratées du cinéma de ces 20 de Science Fiction ! Comble du ridicule, c’est tout juste s’il n’essaie pas de balbutier "maman" à la fin du film, lorsque Ripley se décide à le zigouiller comme il se doit !
Non, là, vraiment, comme disait la pub "on dépasse les bornes des limites". Cette dernière scène, à elle seule, gâche le reste du film et on reste malheureusement sur ces dernières images dignes du pire des nanars.
Dramatique. Rien que pour effacer cela, il faudrait un 5ème Alien !
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