Le Prix du Danger
La SF a cela de remarquable que ses auteurs sont parfois capables de tirer des sonnettes d’alarme 50 ans avant que le danger ne se produise. C’est le cas de la nouvelle de Sheckley, et c’est le cas de ce film, 20 ans avant le Loft et autres Koh Lanta... Dans une société où bon nombre de citoyens n’ont pour seul espoir de s’en sortir que de participer à un jeu télévisé (ça ne vous rapelle rien ?), le héros du film décide de participer au Prix du Danger, un "divertissemnt" dans lequel les candidats vont devoir risquer leur vie pour encaisser le chèque. Une sorte de "qui veut gagner des millions", mais sous forme de chasse à l’homme, et sans jokers !
Le héros, c’est Gérard Lanvin (à ses débuts, le parfait jeune premier) ; sa fiancée, Gabrielle Lazure et ses beaux yeux de la même couleur ; et l’animateur de l’émission, c’est un Michel Piccoli au mieux de sa forme ... sans oublier une Marie-France Pisier parfaite dans le rôle de l’impitoyable productrice. Autant dire un casting de rêve pour un film français de l’époque.
Pour les beaux yeux de sa fiancée, et pour lui offrir la vie dont il rêve pour elle, Gérard Lanvin est prêt à risquer sa vie. Et c’est précisément ce qui l’attend dans le Prix du Danger, une émission en direct d’une durée de 24 heures pendant laquelle il devra échapper à plusieurs personnes, des candidats comme lui, chargés de le tuer !
Mais ce ne sera pas si simple, car notre héros est un vrai dur.. Cela sera-t-il suffisant pour sortir vainqueur de ce jeu ? Pas si sur, car derrière le Prix du Danger, il y a de nombreux enjeux, et pas uniquement des enjeux financiers.
Et on découvre déjà avec ce film les nombreuses "tricheries" de la soi-disant télé-réalité. Des tricheries destinées à faire durer le jeu, à accroître le suspense, à faire monter l’audimat, et à faire triompher le favori du public... à condition que ce dernier accepte de jouer le jeu en se pliant aux règles. Qu’il soit le bon joueur qui ne révèle pas ce qui se passe derrière les coulisses. Qu’il soit prêt à encaisser son chèque sans faire d’histoires.
Malheureusement pour Gérard Lanvin ...
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