Jennifer’s Body

Jennifer et Needy sont amies depuis leur plus tendre enfance, deux copines que rien ne sauraient séparer. Rien ? Rien, pas même le petit ami de Needy ... jusqu’au jour où Jennifer croise la route d’un groupe de rock minable mais qui tente de sortir de l’anonymat en utilisant le satanisme. C’est ainsi que le corps de Jennifer va se retrouver investi par un succube. Dès lors, Jennifer va devoir se nourrir des garçons de son école ...
Sex and drugs and rock’n roll ... Oui, enfin... surtout rock’n roll ! Evidemment, tout est fait dans le film pour utiliser au maximum le physique (très) avantageux de Megan Fox, révélée dans son rôle de petite amie de Shia La Beouf dans la saga des Transformers. T-shirts moulants, vêtements mouillés, décolletés, jupes courtes, petits hauts audessus du nombril, pantalons taille basse : c’est un véritable cours pour les séductrices en herbe ! Mais n’espérez pas en voir plus ...
C’est la même chose pour ce qui concerne les scènes avec les garçons. On devine, on nous suggère, mais on ne nous montre rien. Histoire d’être à la mode et branchée, sans doute, Jennifer tente même de séduire sa meilleure amie. Mais ne rêvez pas : ce n’est torride que pendant 2 secondes et demi ...
Tout ceci ne serait pas particulièrement gènant si le film proposait d’autres atouts que Megan Fox ... On était en droit de l’espérer, d’ailleurs, de la part de la réalisatrice Karyn Kusama (Aeon Flux était très réussi) et de la scénariste Diablo Cody (à l’origine de la création de Juno). Et au passage, on ne peut que s’étonner que deux femmes aux manettes d’un film produisent un film utilisant de manière aussi lamentable l’image d’une autre femme ...
Malheureusement, le scénario est affligeant de banalité et accumule les clichés. Jennifer est une pom pom girl (ben voyons, comme c’esr pratique), sa copine porte des lunettes et se fringue en sac de patates pour ne pas faire d’ombre à la reine de l’école (on ne s’y serait pas attendu) et le côté fantastique de l’intrigue est réduit à sa plus simple expression. Les producteurs du film ont bien essayé de le "vendre" comme une comédie d’horreur, mais je cherche encore ce qui aurait pu être considéré comme (volontairement) drôle dans ce film. Léger, oui ... mais drôle, non.
Alors que reste-t-il ? Il faut avouer qu’en dépit de tout ce qui précède, Jennifer’s Body n’est pas désagréable. Le film est correctement réalisé, les effets spéciaux discrets mais réussis et les acteurs iiréprochables. On ne s’ennuie donc pas trop, même si tout y est très prévisible et même si tout cela semble avoir été vu et revu. En fait, tout cela est si banal, si convenu et finalement si familier qu’on a l’impression de regarder un épisode d’une série ! Une série comme Smalville, par exemple, dont on retrouve dans Jennifer’s Body la plupart des caractéristiques... Peut être parce que les deux d’adressent au même public.
Ceux qui recherchent le frisson de l’horreur feront donc bien de se tenir à l’écart de ce film. Pour les fans de Megan Fox évidemment, c’est autre chose. Que cette actrice soit sexy est une évidence. On ne peut pas lui retirer ça... d’autant que si on lui retirait ça, on ne sait pas trop ce qui resterait. Mais ça reste quand même un peu léger et un peu frustrant pour les amateurs de fantastique et d’horreur.
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