Astro Boy

Créé sous forme de manga en 1952 par Osamu Tezuka,qu’on pourrait qualifier de Walt Disney japonais, Astro Boy devient en 1963 la première série d’anime (c’est ainsi qu’on apelle les séries d’animation produites au japon), en noir et blanc ! L’année suivante, il est pour la première fois adapté au cinéma. Au début des années 80, il revient sous forme d’un remake en couleurs sous le titre d’Astro Le Petit Robot et est diffusé pour la première fois un peu partout dans le monde. En 2003, un nouveau remake voit le jour, avec pour la première fois la participation d’un studio japano-américain. Et en 2009, Astro Boy s’américanise encore un peu plus ...
Le scénario reste relativement fidèle à celui imaginé par Osamu Tezuka. Dans un monde où les robots au service des humains sont omniprésents, leur génial inventeur, le professeur Tenma, perd son fils Toby au cours d’une expérience avec un prototype de robot militaire.
Désespéré, il met tout son génie dans la création d’un robot à l’image de son fils, lui donnant tous ses souvenirs. Lorsqu’il se "réveille", le petit robot est persuadé d’être Toby.
Il ne tardera pas à découvrir qu’il possède d’étonnants pouvoirs ! Car grâce à l’extraordinaire "énergie bleue" que Tenma lui a donné, Toby peut voler, est doté d’une force quasiment illimitée et peut transformer ses bras en canons à énergie. Il va aussi découvrir qu’il est robot ... à la suite de quoi, bouleversé, il s’enfuit sur la terre transformée en vaste dépotoir, sur laquelle vivent de vieux robots dans un état lamentable et des humains qui envient et détestent ceux qui, comme Toby, vivent à Metro City, une cité flottante réservée aux privilégiés...
C’est là que Toby va devenir Astro Boy et sera appelé à lutter contre ceux qui maîtrisent l’énergie rouge et qui veulent récupérer l’énergie bleue pour dominer le monde ...
Très américanisé, cet Astro Boy comporte tout ce qui fait le succès des films d’animation made in Hollywood : séquences action, séquences émotion, une bande d’amis pour épauler le héros, la petite amie potentielle, un peu d’humour (très éloigné de celui- parfois inciompréhensible il est vrai pour des occidentaux - des mangas), une morale en béton, un message écologique qui est désormais un passage obligé et une happy end de rigueur.
La seule caractéristique qui subsiste de son origine manga, c’est une certaine violence, celle qui désespérait les parents des enfants scotchés devant RécréA2 puis le Club Dorothée, dans lesquels des mangas fut diffusés pour la première fois dans les années 80. Et si le dessin d’Astro Boy reste très lisse, celle n’empêche pas son gentil héros (qui n’a rien d’un robot par son apprence) de se faire canarder et mitrailler par toutes sortes d’armes lourdes et de missiles, qui lui sont envoyés par des robots qui n’ont rien de mignon et pourraient effrayer les plus petits ...
Ceci étant précisé, Astro Boy est un film plutôt divertissant, pas ennuyeux pour deux sous, dont le scénario vaut bien celui de bon nombre de films de super-héros. Certes les voix françaises ne sont pas aussi prestigieuses que les voix américaines de Nicolas Cage, Charlize Theron, Samuel L. Jackson, Donald Sutherland, sans oublier Freddie Highmore - l’acteur de la saga d’Arthur et les Minimoys - dans le rôle d’Astro ... mais franchement, a-t-on toujours besoin de "stars", dont on ne reconnaît parfois même pas la voix, pour doubler les personnages des films d’animation ?
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