Halloween 2
C’est l’histoire d’un tueur masqué qui avait commencé par massacrer sa famille un soir d’Halloween alors qu’il n’avait que 6 ou 7 ans et qui de nombreuses années après a fini par s’échapper de l’hôpital psychiatrique où il était enfermé et ... stop !!! Tout le monde connaît l’histoire et d’ailleurs tout le monde s’en fout un peu, à la longue...
On a l’impression au début du film qu’on redémarre exactement à la fin du précédent... sans doute en référence à l’Halloween 2 de Carpenter qui reprenait très exactement là ou le premier s’était arrêté. Sauf qu’ici, c’est une astuce... il ne s’agit en fait que d’un cauchemar (un procédé pas vraiment original, ça commence mal).
En effet, deux années sont passées mais la jeune Laurie (pas la chanteuse, l’héroïne du premier film) a été sérieusement ébranlée et traumatisée par les événements du premier film et sa rencontre avec Michael Myers, qui n’est autre que son grand-frère !
Halloween approche et comme d’habitude à cette période de l’année Michael , qu’on croyait mort (enfin, que les spectateurs les plus naïfs avaient pu éventuellement croire mort), se rapproche d’Haddonfield, laissant une piste sanglante derrière lui...
Rien de nouveau sous le soleil d’Haddonfield et cette fois, franchement, notamment pour ceux qui suivent la saga depuis le légendaire film de Carpenter (dont la musique n’est reprise que dans le générique de fin, ce qui nous fait une belle jambe), ça commence à devenir lassant.
C’est d’autant plus décevant que Rob Zombie était parvenu avec son Halloween à relever le formidable défi que constituait ce remake. Et il y était parvenu en restant à la fois fidèle au film du maître mais aussi à son propre style, trash et déjanté, révélé dans La Maison Aux Mille Morts.
Et puis là ... plus rien. En tout cas, rien qui mérite d’être souligné. Bien entendu, le film est correctement réalisé, quelques meurtres sont vraiment "gore" ... mais tout cela reste finalement assez convenu, sans surprise et surtout beaucoup trop sage pour un réalisateur comme Rob Zombie ! Même la bande son est ennuyeuse, ce qui est quand même un comble pour un réalisateur qui était surtout, avant de passer derrière la caméra, un rocker pur et dur ! Et ce n’est pas la gentillette référence au Rocky Horror Picture Show et au personnage du Dr FranK-N-Furter qui y changera quoi que ce soit, pas plus que les quelques images oniriques censées nous expliquer ce qui se passe dans le cerveau torturé de Michael ...
Déjà assagi dans Halloween (mais pas trop, juste ce qu’il fallait), on a l’impression que Rob Zombie a, avec cet Halloween 2, basculé du côté obscur d’Hollywood ! Et rien ne nous sera épargné, ni l’utilisation d’un grand nom (Malcolm McDowell) au générique, qui ne fait malheureusement que ridiculiser le personnage du Docteur Loomis, ni la fin qui laisse la porte grande ouverte à un troisième volet. Envoyez les dollars ...
On veut bien laisser à Rob Zombie le bénéfice du doute sur ce film (l’erreur est humaine) mais la prochaine fois, pas de pitié et si Halloween 3 ressemble à Halloween 2, ce sera direct à la poubelle !
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